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  • Journée Fruggr 2025: la communauté de Fruggr réunie

    Journée Fruggr 2025: la communauté de Fruggr réunie

    Mardi 3 juin 2025 restera une date marquante pour Digital4Better : nous avons organisé la toute première édition de notre Journée Fruggr. Pensée comme un moment de rencontre et de partage, cette journée avait pour ambition de réunir tout notre écosystème – clients et prospects – autour d’un objectif commun : accélérer et renforcer l’adoption d’une stratégie Numérique Responsable

    L’événement s’est déroulé à Paris, dans un cadre convivial, mêlant conférences inspirantes, retours d’expérience concrets et réflexions de fond sur les grands enjeux du numérique responsable. Les échanges ont été riches et stimulants, portés par l’engagement de chacun des participants. 

    Cette journée a débuté par l’intervention de Rémy Maronne, journaliste spécialisé en IA et Numérique Responsable, qui a dressé un état des lieux du secteur en 2025. Pour reprendre ses mots très justes : « Le Numérique Responsable n’a jamais été aussi vivant ! » 
    Il a rappelé que, grâce aux fondations posées entre 2019 et 2024, l’écosystème dispose aujourd’hui de tous les outils et des bonnes pratiques nécessaires pour affronter le véritable tsunami que représente l’essor de l’IA. 

    Rémy a notamment mis en lumière les nombreux défis qui restent à relever : impact environnemental, souveraineté, questions éthiques, dépendance aux fournisseurs (vendor locking), etc. Si le chemin à parcourir est encore long, l’énergie collective et l’engagement de l’écosystème sont, selon lui, autant de sources d’espoir pour construire un numérique plus responsable.

    Rémy Maronne a pris la parole à la journée Fruggr

     L’IA au cœur des discussions 

    L’intelligence artificielle a naturellement occupé une place centrale lors des premiers échanges, tant le sujet suscite l’intérêt et représente un véritable moteur d’innovation. 
    Jean-Pascal Martin, consultant senior chez Digital4Better, a rappelé lors de son intervention que l’IA n’est pas neutre : elle entraîne une consommation d’énergie croissante, mobilise des ressources considérables (à l’image des datacenters nécessaires pour entraîner et faire fonctionner des modèles comme Grok), et peut, sans vigilance, renforcer certains biais ou encourager des pratiques discutables. 

    Avec optimisme, Jean-Pascal a présenté différentes pistes et solutions concrètes pour intégrer l’IA de manière responsable et efficiente, tout en veillant à replacer l’Humain au centre des préoccupations

    Cette présentation a permis d’introduire parfaitement une des grandes nouveautés dans la suite logicielle Fruggr : notre nouvelle offre dédiée à l’IA. Xavier Desnoyers, Product Owner, a pu en faire une démonstration en avant-première. 

    Pensée pour accompagner les organisations à chaque étape de leurs projets (de la réflexion à la mise en œuvre, en passant par l’exploitation), cette nouvelle offre permet d’évaluer, à tout moment, les impacts économiques, environnementaux et les risques éthiques liés aux projets d’IA. L’objectif : garantir un retour sur investissement global, tout en intégrant pleinement les enjeux du numérique responsable. 

    L’engagement des collaborateurs avec la Digital Workplace 

    L’engagement des collaborateurs est un levier déterminant pour réussir toute initiative de Numérique Responsable en entreprise. 
    Marie Ait Daoud, Green IT Manager chez Vinci, a partagé un retour d’expérience inspirant sur l’utilisation de notre module Digital Workplace. Grâce à cet outil, Vinci mobilise activement ses équipes dans une démarche durable, en les impliquant concrètement dans la stratégie NR de l’entreprise. 

    Trois axes principaux structurent cette approche : 

    1. Une analyse fine des usages et de l’empreinte carbone de la Digital Workplace, 
    2. Des sessions de formation et des challenges ludiques pour stimuler la performance collective, 
    1. Une gestion optimisée des ressources, qui permet d’améliorer l’engagement, le bien-être numérique et de réduire les coûts inutiles. 

    Un bel exemple de transformation rendue possible grâce à un accompagnement structuré et des solutions adaptées aux enjeux du numérique responsable. 

    L’Accessibilité Numérique : un défi stratégique 

    Au-delà d’une législation qui se renforce, l’accessibilité numérique s’impose aujourd’hui comme un enjeu incontournable pour les entreprises. Il ne s’agit plus seulement de répondre à des obligations réglementaires : garantir l’accessibilité, c’est aussi ouvrir ses services à tous, notamment aux personnes en situation de handicap, et améliorer l’expérience utilisateur pour l’ensemble des collaborateurs et clients. C’est également un levier fort d’innovation et un signe concret d’engagement en faveur de la responsabilité sociale. 

    Pour approfondir ce sujet essentiel, Ronan Robe, CPO de Fruggr, a animé une interview croisée avec Yanick Vendé, Architecte Digital et référent Accessibilité Numérique chez BPCE SI, et Yosr Kamoun, Program Director – Digital Accessibility groupe BPCE.  

    Ensemble, ils ont partagé la façon dont le groupe BPCE structure et pilote sa démarche accessibilité, les métiers impliqués, ainsi que les principaux défis rencontrés sur le terrain : montée en compétence, partage de responsabilité, mobilisation pour adresser le sujet… 

    L’échange a également permis de revenir sur la place des outils dans cette dynamique : la solution Fruggr joue un rôle clé, tant dans la validation que dans la montée en compétence des équipes, en complément des experts externes. Enfin, ils ont souligné l’opportunité qu’offre l’intelligence artificielle pour accélérer et fiabiliser la démarche d’accessibilité numérique à grande échelle. 

    Notre client BPCE prenant à la parole à la journée Fruggr

    La Décarbonation du cloud 

    La question de la réduction de l’empreinte carbone du cloud a également occupé une place importante lors de cette journée. À travers une interview, Grégory Lebourg, Directeur Environnement chez OVH, a partagé la vision et les actions engagées par le leader européen du cloud. 

    Avec clarté et pédagogie, Grégory a exposé la stratégie globale d’OVH pour limiter l’impact environnemental de ses datacenters : optimisation des systèmes de refroidissement, réutilisation et prolongation de la durée de vie des serveurs et de leurs composants, gestion rigoureuse du déploiement et de l’exploitation…  

    Il a insisté sur l’importance de la mesure, et notamment de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV), à la fois comme outil d’amélioration continue pour réduire l’empreinte environnementale, mais aussi comme levier de transparence et de dialogue avec les clients

    Cela a permis de conforter la pertinence de la solution Fruggr, véritable tiers de confiance de l’empreinte, pour évaluer de manière indépendante l’impact environnemental des différents CSP et hébergeurs. 

    L’intervention a suscité un fort intérêt et de nombreuses questions parmi les participants, portant aussi bien sur la consommation énergétique des infrastructures que sur les perspectives offertes par l’informatique quantique. Ce moment d’échange a permis de mieux comprendre les défis et les innovations portés par OVH pour construire un cloud plus responsable. 

    Les dernières nouveautés Fruggr 

    Pour clore cette journée riche en échanges, Frédérick Marchand, CEO de Fruggr, a dévoilé notre tout nouveau Cockpit, une solution pensée pour offrir aux équipes IT une vision globale et un pilotage précis de leur empreinte sur l’ensemble du périmètre d’une DSI. Conformément aux préconisations du RCP SI de l’ADEME, ce Cockpit intègre l’ensemble des leviers : infrastructure, matériel IT, intelligence artificielle, applications, bâtiments, et bien plus encore. 

    L’accent a été mis sur la capacité de cet outil à croiser les impacts environnementaux et financiers, afin de permettre aux entreprises de concilier performance économique et durabilité dans leurs choix et arbitrages quotidiens. Au-delà du simple reporting, ce Cockpit est conçu comme un véritable outil d’aide à la décision pour accélérer la transition numérique responsable. 

    Autre point clé : cette nouvelle solution accompagne également nos clients dans la définition et le suivi de leur stratégie SBTi (Science Based Targets initiative), pour répondre aux enjeux de décarbonation et s’aligner avec les trajectoires bas carbone. 

    Avec ce lancement, Fruggr réaffirme sa volonté de soutenir ses clients dans la maîtrise de leur impact numérique, tout en intégrant les exigences réglementaires et les meilleures pratiques du marché. 

    Conclusion 

    Après une après-midi dense en contenus et en échanges, Jérôme Lucas, Directeur Général de Fruggr, a pris la parole pour conclure la journée. La journée s’est ensuite terminée en toute simplicité autour d’un cocktail. Ce temps informel a permis de prolonger les discussions entamées pendant les conférences, de faire connaissance autrement, et de tisser de nouveaux liens entre acteurs engagés. Une belle manière de conclure cette première édition. 

    Un grand merci encore à tous nos clients et prospects pour leur présence et leur engagement, qui ont contribué à faire de cet événement une très belle journée.  

    Le cocktail de la journée Fruggr, un moment d'échange privilégié
  • Fruggr et CarbonScore : une union pour créer un leader de la performance IT responsable

    Fruggr et CarbonScore : une union pour créer un leader de la performance IT responsable

    bannière Fruggr acquiert CarbonScore pour un numérique plus responsable

    Avec l’acquisition de CarbonScore, Fruggr franchit une étape décisive pour devenir le leader du numérique responsable, alliant innovation, durabilité et engagement collaboratif.

    Dans un contexte où l’impact environnemental des technologies est devenu une priorité pour les dirigeants d’entreprise, Fruggr frappe fort avec l’acquisition stratégique de CarbonScore. Ce partenariat ne se limite pas à optimiser la performance IT : il redéfinit la manière dont les entreprises conçoivent leur rôle dans une transition numérique durable.

    Avec cette acquisition, Fruggr ne fait pas qu’étendre ses capacités technologiques : elle s’érige en fer de lance d’une révolution numérique au service d’une performance durable.

    Une acquisition stratégique, dans un marché en pleine mutation

    Partage d’une vision commune pour un numérique durable et inclusif

    Fruggr et CarbonScore partagent une même ambition : améliorer les performances IT de façon durable et inclusive en transformant les pratiques numériques, tout en impliquant l’ensemble des collaborateurs.

    Déjà incontournable dans l’optimisation IT selon des critères ESG et travaillant avec un tiers des entreprises du CAC40, Fruggr enrichit son offre grâce à CarbonScore pour inciter au changement et à l’engagement des collaborateurs via des mesures précises, des formations en ligne et des challenges motivants. Cette acquisition permet à Fruggr de proposer une solution complète, capable de répondre aux défis d’un marché en pleine mutation.

    Une réponse aux défis actuels : performance économique et ESG

    Face à l’explosion des données numériques et à la hausse des coûts IT, Fruggr et CarbonScore se positionnent comme des partenaires essentiels pour les entreprises cherchant à concilier innovation, maîtrise des coûts et respect de leurs engagements RSE. Les entreprises ont besoin de solutions solides pour naviguer dans l’univers complexe de la transition numérique.

    « Le stockage des données numériques croît à un rythme inquiétant, avec une augmentation annuelle de 33 %. Cette tendance reflète l’usage croissant du numérique et l’explosion des volumes de données en entreprise. »

    Jean-Christophe Bories, CEO de TechupClimate, éditeur de CarbonScore.

    La croissance des coûts IT va de pair. La maîtrise de ces coûts est un enjeu crucial pour les entreprises, qui doivent innover tout en restant compétitives et durables.

    Les Enjeux de cette fusion et les perspectives à venir

    CarbonScore : la sensibilisation au cœur de la transition

    Dans un marché en pleine expansion, l’intégration de CarbonScore permet à Fruggr de proposer une solution transversale répondant à tous les besoins du numérique responsable. Avec ce nouveau module, les entreprises peuvent désormais sensibiliser l’ensemble de leurs collaborateurs aux enjeux environnementaux, au-delà des seules équipes DSI et RSE. Aujourd’hui, Fruggr aide les entreprises à mesurer, piloter et améliorer l’impact de leurs activités numériques. Nous venons enrichir notre proposition de valeur en répondant aux attentes croissantes du marché avec un module dédié à la sensibilisation des équipes.

    CarbonScore se distingue par sa capacité à engager les collaborateurs via des outils ludiques et pédagogiques : mesures d’usage, formations en ligne et challenges motivants. Des entreprises comme Bordeaux Métropole, EDF ou Vinci ont déjà adopté la solution. La Monnaie de Paris a par exemple réussi à réduire son empreinte carbone et à englober 87% de ses employés dans cette démarche grâce à CarbonScore. Ce taux d’engagement est une véritable preuve de l’efficacité de cette solution.

    De cette façon, l’intégration des fonctionnalités de ce nouveau module offre à nos clients un accompagnement à la conduite du changement en sensibilisant l’ensemble des collaborateurs. Il assure un suivi précis de l’évolution de l’impact environnemental au quotidien et une optimisation continue des usages de manière ludique et pédagogique.

    Une acquisition pour soutenir notre passage à l’échelle, et contribuer à la consolidation du marché

    Ces dernières années ont vu émerger de grands acteurs dont l’impact carbone a explosé, notamment avec l’essor de l’intelligence artificielle et la croissance des infrastructures numériques. Parallèlement, le marché du numérique responsable évolue rapidement, marqué notamment ces derniers mois par des fusions et acquisitions, signe d’une maturité croissante.

    Afin de maximiser et d’étendre notre impact, nous devons passer à l’échelle. Cela implique de poursuivre notre croissance dans le but de collaborer avec des organisations de plus grande envergure pour amplifier notre effet levier sur le marché. Ces structures, en raison de leurs activités et de leurs infrastructures numériques, possèdent un impact non négligeable. Optimiser leurs pratiques et réduire la consommation de leurs systèmes, nous confère l’opportunité de contribuer à des réductions d’impact majeures, à l’échelle globale, et donc de renforcer notre puissance de frappe.

    Fruggr et CarbonScore s’unissent pour relever ces défis, tout en visant une expansion internationale. Fort de son implantation récente au Canada, Fruggr souhaite amplifier son impact en collaborant avec des organisations de plus grande envergure. Cette stratégie s’inscrit dans un contexte de consolidation du marché du numérique responsable, où les rachats et fusions témoignent d’une maturité croissante du secteur.

    « Les organisations ont besoin criant de partenaires fiables pour faciliter leur transition vers des opérations plus durables. Il est crucial que davantage d’acteurs à impacts puissent passer à l’échelle. Notre ambition est d’aider nos clients à innover pour performer tout en maîtrisant leurs coûts IT et respectant leurs engagements RSE. »

    Frédérick Marchand, CEO de Digital4Better, éditeur de Fruggr.

    L’union de Fruggr et CarbonScore n’est pas qu’une simple acquisition ; c’est un tremplin vers une IT plus responsable, tant en France qu’à l’international. En s’alliant, les deux entreprises montrent que l’innovation et la durabilité peuvent aller de pair, propulsant la « French GreenTech » sur le devant de la scène mondiale. Tandis que Fruggr continue d’étendre son influence, elle offre aux entreprises les outils nécessaires pour allier performance économique et respect de l’environnement et des parties prenantes. Les enjeux sont plus clairs que jamais : pour performer de manière durable, les entreprises doivent s’adapter rapidement aux nouveaux paradigmes numériques, et avec Fruggr et CarbonScore, elles disposent désormais de partenaires solides pour les guider sur cette voie.

  • Peut-on engager les GAFAM dans le Numérique Responsable ?

    Peut-on engager les GAFAM dans le Numérique Responsable ?

    Image avec écriture GAFAM

    Les géants de la tech sont-ils prêts à jouer un rôle dans la transition vers un numérique plus responsable ?

    Les GAFAM sont-ils prêts à s’engager pour un numérique plus responsable ?

    Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) règnent en maîtres sur l’économie numérique. Les technologies de l’information et de la communication telles que nous les utilisons et les données qui en découlent sont en majorité gérées et stockées via les plateformes numériques de ces entités venues d’outre-Manche.  

    Face à l’émergence de nombreuses problématiques environnementales et sociales liées au numérique, un arsenal réglementaire a vu le jour en Europe, destiné à encadrer au mieux les impacts du Numérique, auprès des entreprises comme des particuliers. En effet, bien que les gouvernements européens n’aient pas de prise directe sur les géants de la Silicon Valley, ils sont en mesure de créer un modèle alternatif fondé sur le bien-être de l’environnement et des individus. Malgré tout, les GAFAM demeurent omniprésents dans notre paysage numérique : sont-ils prêts à jouer un rôle dans la transition vers un numérique plus responsable ? Que mettent ils en place en ce sens, et est-ce suffisant ?  

    L’objectif de neutralité carbone pour 2030 des géants de la tech

    Malgré son image abstraite, la révolution numérique a bien un impact significatif à la fois sur l’environnement et sur les sociétés. En effet, actuellement, le secteur numérique est responsable de plus de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dépassant ainsi l’aviation civile. Son empreinte environnementale équivaut à celle de 180 millions de véhicules : la décarbonation numérique est donc en enjeu dont il est urgent de s’emparer. Face à cette réalité, Google et consorts ont annoncé en 2020 qu’ils visaient la fameuse neutralité carbone d’ici 2030 :   

    • Google souhaite spécifiquement utiliser exclusivement, à horizon 2030, des sources d’énergie renouvelable (solaire et éolienne) pour l’ensemble de ses activités, notamment pour l’apport de ses centres de données.   
    • Apple vise quant à lui la neutralité carbone pour l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement vie notamment l’optimisation de ses infrastructures et le recyclage des matériaux qui composent ses produits.  
    • Facebook de son côté se félicitait dans son rapport annuel de 2020 d’avoir déjà atteint la neutralité carbone. Une déclaration à prendre avec des pincettes, car leur analyse ne prend pas en compte tous les scopes d’émission GES.   
    • En 2019, Amazon annonçait son engagement pour la préservation de l’environnement avec son Climate Pledge, une initiative pour un horizon zéro carbone en 2040.   
    • Autre initiative, Microsoft’s Climate Innovation Fund » a vu le jour en 2020, s’engagent à investir 1 milliard de dollars dans des projets destinés à lutter contre le changement climatique.  

    Un ensemble de mesures et promesses qui résonnaient à la sortie de la crise sanitaire du Covid19 avec un apparent désir de changer de paradigme.  

    Les Big 5 du secteur technologique : professionnels du greenwashing ? 

    Malgré ces déclarations, les géants de la tech ont été fortement critiqués pour le manque de transparence quant aux actions concrètes entreprises et aux résultats de ces engagements. Pire, l’ONG Greenpeace assure dans un rapport qu’Amazon, Microsoft et Google continuent de vendre aux compagnies pétrolières des technologies alimentées par l’IA pour extraire toujours plus de pétrole. Derrière le flou sémantique de la neutralité carbone et de la “compensation” qu’elle implique, on peut également apercevoir une déclaration de bonnes intentions qui leur permet par la suite de poursuivre leurs activités sans réelle remise en cause de leur business model.  

    Enfin, il est préoccupant de constater que ces mêmes entreprises ne prennent pas d’engagements ambitieux pour encadrer ou inciter leurs sous-traitants à adopter des mesures responsables vis-à-vis de l’environnement mais aussi éthiques en termes de droits des travailleurs.  

    Dans un article sur Le Monde.fr de 2021, Vincent Courboulay (auteur du livre Vers un numérique responsable. Repensons notre dépendance aux technologies digitales) évoquait le danger :  

    Le numérique est un risque, le numérique responsable est une chance. Pendant des années, les Gafam nous ont imposé un certain récit du numérique auquel nous avons tous cru.…Avec des études scientifiques, des ONG qui se saisissent de ces sujets et des premiers textes de loi qui tendent à encadrer le numérique, on se rend compte que ce discours biaisé est dangereux pour nos républiques et nos démocraties.  » Vincent Courboulay, cofondateur et directeur scientifique de l’Institut du Numérique Responsable 

    Ordinateur sur fond bleu entouré d'un cercle d'étoiles

    DSA et DMA, la contre-attaque de l’Union Européenne en matière de souveraineté numérique 

    Actuellement, entre 70 % et 80 % du trafic Internet est dirigé vers les États-Unis en raison de la localisation des données mondiales dans des centres de données majoritairement américains. Cette situation soulève une question de souveraineté pour les autres pays, en particulier les puissances européennes. Au-delà des questions d’empreinte environnementale du numérique, il s’agit bien là d’une question profondément politique pour l’Europe : celle de sa souveraineté sur les données numériques de ses citoyens et sa capacité de protection des dérives d’Internet.  Le Digital Service Act (DSA) et le Digital Market Act (DMA) sont les deux fers de lance de l’Union européenne afin de limiter les abus des GAFAM et de lutter contre la désinformation et la haine en ligne via une modération accrue et des contenus et une meilleure transparence des algorithmes.  

    2 personnes qui travaille sur leur ordinateur

    Repenser le numérique pour un avenir plus durable et responsable

    Les acteurs dominants du numérique sont aujourd’hui davantage des freins à l’émergence d’un numérique plus responsable que des accélérateurs de transition. Cela s’explique par le concept au cœur de leur modèle : l’innovation technologique en tant que fin en soi, où le Numérique et avant là pour capitaliser sur les envies des consommateurs plutôt que de répondre aux besoins des citoyens. Malgré ses quarante ans d’existence, il n’existe toujours pas de projet politique collectif qui permette une mise en place d’un numérique responsable à grande échelle.  

    On peut cependant espérer que l’avènement d’une Europe qui cloisonne efficacement son utilisation pour limiter ses effets nocifs sur l’environnement et la société permette sur le long terme d’influencer les GAFAM. Au-delà des déclarations de bonnes intentions, c’est bien la vision même des acteurs du numériques, petits comme grands, qui doit évoluer. Seulement ensuite peuvent venir les actions concrètes de mesure de l’empreinte numérique, d’analyse et d’accompagnement vers un modèle plus vertueux.  

    Nous conclurons ainsi cet article par un extrait du manifeste “L’archipel des GAFAM”, de Vincent Courboulay qui fait écho à ce constat : 

     
    Nous devons penser le numérique non comme un secteur économique, une utopie ou un danger, mais comme une opportunité émancipatrice globale, et le déployer dans un cadre cohérent de pensées, de politique et d’actions démocratiques. Nous devons lui donner un sens, une trajectoire, des missions et des valeurs.” Vincent Courboulay, cofondateur et directeur scientifique de l’Institut du Numérique Responsable

  • Tout comprendre sur le Green Deal et la taxonomie européenne

    Tout comprendre sur le Green Deal et la taxonomie européenne

    European Green Deal

    Quelles implications pour les entreprises concernant la taxonomie européenne : classification, transition vers la finance verte…

    S’aligner avec la taxonomie européenne

    L’union européenne a bien entendu l’appel du GIEC et se donne des moyens pour diminuer de 50% les émissions de gaz à effet de serre en l’espace de seulement 10 ans et de les diminuer complètement d’ici 30 ans, c’est-à-dire d’ici 2050, en vertu de l’Accord de Paris. Comment compte-t-elle atteindre ces objectifs ? Déjà, en incitant le monde financier à investir massivement dans la transition écologique, ensuite, en imposant aux entreprises une méthode de classification de leurs activités. Pour cela, elle se dote de nouveaux outils. Afin de clarifier et d’améliorer la qualité de l’information aux investisseurs, elle a élaboré la Taxinomie européenne, qui constitue l’une des bases de la finance verte. Les implications pour les entreprises sont nombreuses.

    Qu’est-ce que le Green Deal ou Pacte vert de l’union européenne ?

    Dans le cadre du Pacte Vert pour l’Europe ou Green Deal (2019-2024), l’Europe veut établir une nouvelle stratégie ambitieuse de lutte et d’adaptation au réchauffement climatique, permettant d’atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050, tout en créant des emplois et en améliorant la qualité de vie. Il s’agit d’un “nouveau paradigme réglementaire”, qui vise à prévenir le « greenwashing », en assurant aux investisseurs et aux autorités de régulation le bon degré de transparence et de qualité des données extra-financières. En encadrant le secteur de la finance, elle souhaite orienter les flux de capitaux vers les activités permettant de réduire nos émissions de carbone et de contribuer à l’adaptation de l’Europe au réchauffement climatique (la finance verte). C’est en vertu de cette raison qu’elle s’est dotée d’outils de régulation de la finance, pour la verdir.

    Infographie illustrant les objectifs du Pacte vert pour l'Europe visant à transformer l’économie de l’UE vers un avenir durable, incluant des actions pour le climat, l’énergie, la mobilité, l’alimentation et la biodiversité.

    Quels sont les outils de régulation de la finance verte ?

    Le règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure)

    Le 10 Mars 2021, le règlement européen dit Sustainable Finance Disclosure (SFDR) sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers est entré en application. Ce règlement a pour objectif d’harmoniser et de renforcer les obligations de transparence auprès de conseillers financiers et d’acteurs qui commercialisent certains produits financiers (tels que les labels ou les obligations vertes).

    Le CSRD

    La directive CSRD vient mettre à jour la réglementation NFRD, afin de préciser la qualité des informations à fournir dans la déclaration de performance extra-financière ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) des entreprises. 50 000 entreprises seront touchées dès 2023. Le lancement de la plateforme impact.gouv.fr vise à guider les entreprises pour réaliser ce reporting. Cette directive imposera aux entreprises d’inscrire des objectifs de performance extra-financière (développement durable) dans la gouvernance stratégique de l’entreprise. Cela impliquera aussi de la part des équipes dirigeantes qu’elles s’impliquent activement dans la définition, la mise en œuvre et le pilotage de cette stratégie de développement durable. Elle impliquera un degré d’engagement et de profondeur supplémentaire dans la communication auprès de toutes les parties prenantes. En outre, elle impliquera de mesurer 47 indicateurs de performance. La structuration, la pertinence et la qualité de la remontée de l’information sera l’un des enjeux de l’application de cette réglementation et pour ce faire, l’UE met en place la taxinomie européenne. Pour aller plus loin : Vous avez dit CSRD ?

    Le format électronique unique européen (ESEF)

    Depuis le 1er janvier 2020, les rapports annuels financiers des entreprises cotées dans l’Union Européenne sont présentés au format électronique harmonisé : l’ESEF (European Single Electronic Format). Cette directive issue de la Commission Européenne vise à harmoniser les rapports financiers annuels pour en faciliter leur lisibilité et la comparaison.

    Dates à retenir :

    • 1er janvier 2022 : Première publication du taux d’alignement à la taxonomie pour les produits concernés par les articles 8 et 9 de la SFDR. Cette divulgation de l’alignement taxonomique concerne la thématique climat (atténuation et l’adaptation au changement climatique).
    • 1er janvier 2023 : Publication du taux d’alignement à de la taxonomie étendu aux 4 autres objectifs environnementaux, toujours pour les produits concernés par les articles 8 et 9 de la SFDR.

    Dossier thématique de l’AMF https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/dossiers-thematiques/esef

    Risque climatique et devoir de vigilance

    Sur le plan industriel sur toute sa chaîne de valeur, désormais l’entreprise devra s’assurer que ses parties prenantes ne sont pas susceptibles d’être perturbées par une catastrophe naturelle ou climatique (inondations, sécheresses, tornades, canicules, pandémies, dégradation et appauvrissement des sols, etc.) en vertu du devoir de vigilance. Cela est pris en compte au regard du respect des droits humains et de la RSE.

    Petite précision 🔍 Finance verte vs finance solidaire

    Attention à ne pas confondre avec ce que l’on appelle la finance solidaire, qui est un sous-ensemble de la finance durable, correspondant à l’ensemble des mécanismes et institutions appliquant au secteur financier les principes de l’économie sociale et solidaire, dans lequel l’aspect social est prédominant. Les entreprises de ce secteur ont intégré l’impact social et sociétal dans leur gouvernance par leurs statuts orientés sur leur “mission” ou “raison d’être”.

    Qu‘est-ce que la taxinomie européenne ?

    Une sorte d’encyclopédie des activités économiques basé sur la science, qui répertorie et classifie toutes les activités économiques de l’Union européenne par secteur d’activité, selon leur degré contribution aux objectifs de performance Zéro émissions nettes.

    Quelles sont les catégories de la taxinomie ?

    Cette taxinomie se décline sous les six thématiques suivantes :

    1. L’atténuation du changement climatique
    2. L’utilisation durable et la protection de l’eau et des ressources
    3. La protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes
    4. La prévention et la réduction de la pollution
    5. La transition vers une économie circulaire
    6. L’adaptation au changement climatique
    Schéma listant les six objectifs environnementaux de l’Union européenne, incluant le climat, les ressources naturelles, la pollution, la biodiversité et l’économie circulaire.

    Pour que les entreprises soient éligibles à la taxinomie, il faut non seulement qu’elles proposent une activité présente dans ce référentiel, mais aussi :

    • Qu’elles ne provoquent pas de dommages collatéraux. C’est le principe du DNSH “Do No Significant Harm” (ne produit pas de dommages environnementaux et sociaux) ;
    • Qu’elles respectent les droits humains fondamentaux (par exemple, une entreprise qui fabrique des panneaux solaires ne peut être éligible que si la pollution émise par cette fabrication est maîtrisée par la récupération de déchets et de la compensation, d’une part et d’autre part, si les panneaux ne sont pas fabriqués par des travailleurs soumis à un travail forcé d’autre part).

    Grâce à cette classification, l’entreprise pourra mieux communiquer sur la part la plus verte de son activité présente ou à venir, en indiquant sa part de chiffre d’affaires “vert” et ses investissements.

    Elle permet l’évaluation de la durabilité de 90 activités économiques, représentant plus de 93 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne, selon différents niveaux :

    • Activités qui sont déjà considérées comme bas-carbone et compatibles avec l’accord de Paris (exemple : les transports bas-carbone) ;
    • Activités qui contribuent à la transition vers une économie Zéro émissions nettes en 2050 malgré des obstacles à la fois économiques et technologiques (exemple : la rénovation de bâtiments) ;
    • Activités qui permettent le « verdissement » ou la réduction des émissions d’autres activités, telles que l’élaboration de technologies entraînant une réduction substantielle des émissions dans d’autres secteurs (exemple : usine de fabrication d’éoliennes).

    Chacune de ces activités correspond à un code NACE. A terme, on aura un mode d’emploi pour chaque activité de l’union européenne.

    Après examen des recommandations du rapport de la Plateforme sur la finance durable (PSF), la Commission européenne donnera son avis sur l’extension de la taxonomie actuelle à des secteurs non verts, ainsi que sur la prise en compte d’objectifs sociaux.

    Qui est concerné ?

    La taxonomie verte s’adresse actuellement à plus de 11 000 acteurs qui cochent ces cases :

    • Les grandes entreprises de plus 500 salariés (avec un bilan supérieur à 20 millions d’euros ou un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros)
    • Les institutions financières : 4 types d’acteurs : les asset managers, les banques, les assureurs et les sociétés d’investissements
    • Les États membres lorsqu’ils établissent des mesures publiques, des normes ou des labels pour des produits financiers verts ou des obligations vertes (green bonds).

    En 2022, les grandes entreprises de plus 500 salariés et les institutions financières doivent publier la part de leurs activités et/ou investissements éligibles à la taxonomie. A partir de 2023, les grandes entreprises devront également publier l’alignement de leurs activités à la taxonomie. Aussi, à partir du reporting de 2024 (se basant sur l’année 2023), cette taxonomie s’étendra à 50 000 acteurs, dans le cadre de la directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises, la CSRD, pour Corporate Sustainability Reporting Directive.

    Ce n’est pas tout ! Vous êtes aussi concerné par ce sujet si votre entreprise ne correspond pas à ces critères, mais qu’elle fait partie :

    • D’un grand groupe (international ou non)
    • D’un fonds d’investissement ISR au sein duquel les acteurs financiers peuvent demander des données extra-financières
    • Des fournisseur ou prestataire de l’une des entreprises éligibles

    Ainsi donc, à terme, à peu près tout le monde sera concerné que ce soit directement ou indirectement.

    Quels sont les risques de ne pas prendre en compte la taxinomie ?

    Les avantages de respecter cette réglementation sont nombreux :

    Tableau présentant les avantages de la réglementation verte pour les entreprises, les investisseurs et la société, en lien avec la transition écologique et la finance durable.

    Les entreprises qui ne s’y conforment pas souffriront à terme, de difficultés de financement, de recrutement et auront des difficultés à trouver des fournisseurs, puisque toutes les parties prenantes, en premier lieu les investisseurs, chercheront les entreprises les plus performantes financièrement et par rapport aux critères ESG. De plus, le greenwashing étant plus facilement identifiable, ne pas en tenir compte pourra porter atteinte à la réputation de l’entreprise. Novethic l’explique en prenant l’exemple de deux entreprises, Voltalia et Ecomiam, dans cette vidéo : Comprendre (facilement) les nouvelles obligations de reporting ESG pour les entreprises.

    Comment préparer votre projet d’éligibilité à la taxinomie européenne ?

    Toutes les activités économiques ne sont pas couvertes par la taxonomie. Une analyse d’alignement doit donc commencer par une analyse d’éligibilité (obligatoire depuis 2022). Depuis 2021 et jusqu’en 2024, les entreprises se voient accorder un temps de transition afin de se préparer à l’éligibilité à la taxinomie, pour être prêtes à répondre à un audit.

    S’approprier les notions de la taxonomie européenne

    Anne Jeudi de Grissac associée des services Capital Markets & Accounting Advisory et Anne Lenglet, Directrice Sustainability Reporting chez PwC, expliquent que pour beaucoup de groupes, cette période transitoire permet de comprendre les enjeux, ce qu’il faut produire, quelles sont les informations nécessaires, ce que cela implique pour la RSE et de s’approprier des notions nouvelles entre activités éligibles, et d’alignement. Il y a une marche importante à franchir.

    Certaines entreprises vont plus loin en s’intéressant à la notion de contribution substantielle, pour être en mesure d’identifier toutes les notions supplémentaires à analyser l’année 2023. On est sur un nouveau règlement nouveau, imparfait et complexe. Il faut être pragmatique et transparent dans la manière dont on a été obligé de calculer, les raccourcis qu’on a dû faire, ou les jugements qu’on a dû mettre en place pour obtenir ces informations.

    Les étapes pour préparer son éligibilité

    Olivier Muller, Directeur département Développement durable du cabinet PwC, explique les étapes pour préparer son éligibilité.

    1. Dans un premier temps, on va regarder la liste des activités éligibles une par une, pour voir si l’entreprise est concernée par l’une d’entre elles.
    2. Si c’est le cas, il faudra récupérer les informations relatives aux revenus associés (chiffre d’affaires), aux Capex (revenus d’investissement) et aux Opex (dépenses d’exploitation)
    3. En revanche, si on n’est pas concernés par les rubriques de l’Acte délégué climat, on doit tout de même récolter des informations sur les Capex et Opex (les plans et les investissements éventuellement éligibles).
    Schéma des 4 étapes pour évaluer l’éligibilité d’une activité numérique selon la taxonomie européenne.

    Les investissements éligibles sont toutes les activités éligibles qui ne font pas partie directement de l’activité de l’entreprise. Par exemple, si une entreprise permet à ses salariés d’avoir une voiture électrique dans le cadre de leur activité, isole des bâtiments, installe des panneaux solaires sur ses toits ou procède à des rénovations (quelle que soit son activité), ces investissements pourront être pris en compte. Ce sont les activités qu’une entreprise met en œuvre pour réduire son impact sur le réchauffement climatique. La difficulté, c’est qu’on est souvent sur une activité qui est en partie éligible et en partie non. Par exemple, dans un contrat client, une partie est éligible et l’autre non, donc les entreprises sont obligées de faire des extrapolations et de les expliciter dans la DPEF.

    Les KPI à prendre en compte

    Selon Anne Lenglet, Directrice Sustainability Reporting chez PwC, même si le vocabulaire et les notions sont nouvelles, pour beaucoup des indicateurs, nous avons déjà les réponses dans la comptabilité de l’entreprise. Cependant, il y a de nouveaux KPI à prendre en compte. Le numérateur (taxinomie) est la vraie nouveauté, parce qu’on touche à la notion d’éligibilité. Et donc, on ne va mettre que ce qui est éligible. Il faut se raccrocher à la notion de chiffre d’affaires consolidé, qui correspond à notre activité. Donc il va falloir aller en maille de notre secteur d’activité à un niveau de granularité assez subtil. Il y a trois types de CAPEX concernant la durabilité :

    • Capex lié à une activité durable
    • Capex lié à un plan pour rendre une activité durable
    • Capex individuellement durable

    Donc, il est possible que mon chiffre d’affaires consolidé ne soit pas éligible, mais que j’aie des Capex et des Opex éligibles.

    L’Opex est le seul KPI pour lequel on peut utiliser une exemption si le dénominateur n’est pas significatif, car il n’est pas matériel. Il faut faire un état des lieux des systèmes d’information, comptables ou de gestion, disponibles à date. Ensuite, il faudra mettre en place des tableaux pour récolter de nouvelles informations.

    Comment s’aligner sur la taxinomie ?

    L’entreprise est qualifiée de durable, si elle respecte ces trois critères :

    • Les activités économiques éligibles des organisations et les investissements des institutions financières doivent contribuer substantiellement à au moins un des six objectifs environnementaux de la taxinomie
    • Cette contribution doit être réalisée sans porter atteinte aux autres objectifs de la taxinomie. Ce critère sera évalué de façon qualitative et quantitative par rapport aux seuils et aux méthodologies décrites dans la taxinomie pour chaque objectif.
    • Elle respecte les droits sociaux et du travail
    Procédure d’évaluation de la durabilité : contribution positive, absence de préjudice, respect social, vérification technique.

    En conclusion, nous pourrions dire que cette taxinomie est une innovation historique en matière comptable et financière et qu’elle constitue une source d’opportunités pour les entreprises qui investissent dans la RSE. Elle permet de valoriser et de reconnaître les critères de performance qui jusqu’à maintenant, ne comptaient pas suffisamment dans la balance pour ce qui est de la performance globale des acteurs financiers, des états et des entreprises. Même s’il s’agit d’un défi à relever, cet exercice vous permettra de déceler des potentialités insoupçonnées pour renouveler ou faire perdurer votre activité.

    Auteur : Marie-Christine Aubin

    Pour aller plus loin :

    Questions fréquentes à l’Autorité des marchés financiers (AMF) : https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/dossiers-thematiques/esef/esef-vos-questions-frequentes#Questce_quESEF_

    Dossier thématique de l’AMF : https://www.amf-france.org/fr/actualites-publications/dossiers-thematiques/esef

    Le dossier complet de Mazars sur la taxinomie européenne https://www.mazars.fr/Accueil/Services/Transformation-durable/Integration-de-la-Taxonomie-europeenne?gclid=Cj0KCQiA1NebBhDDARIsAANiDD1akWYcyvbPunia_RqliYNfphem44jCIjeDbG5o3VYGB_ElYth6d5caAsmOEALw_wcB

    La RSE, un enjeu européen https://www.strategie.gouv.fr/infographies/rse-un-enjeu-europeen