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Le rôle crucial la DSI dans la décarbonation numérique

La DSI est le premier acteur de l'écosystème numérique a pouvoir se saisir du sujet de la responsabilité numérique et le traduire en actions concrètes

La DSI, premier acteur du Numérique Responsable au sein des organisations

L'enclenchement d’une démarche Numérique Responsable peut être l’œuvre de la cellule RSE, du pôle marketing ou même venir de la Direction. Cependant, quel que soit l’initiateur, la DSI est l’acteur qui fait passer le projet de la phase de l’ambition à celle de l’opérationnel. Déjà engagée dans la phase de transformation numérique de l’organisation, la DSI détient ainsi un rôle central et décisif dans la concrétisation d'un plan de transition numérique responsable, grâce à son expertise technique et à sa capacité à orchestrer les ressources nécessaires au projet. Alors que le gouvernement s’engage désormais concrètement dans la décarbonation numérique et prépare son intégration à la prochaine Stratégie Nationale Bas-Carbone, la DSI a la possibilité de se joindre à l’initiative. 

L'engagement de la DSI pour un numérique décarboné : un impératif comme une opportunité

L’impact du numérique ne relève plus de la rumeur : les chiffres sont désormais bien connus. Avec un usage numérique représentant** 4% des émissions carbone mondiales **et un impact environnemental qui devrait tripler d’ici 2030, la nécessité pour les entreprises de se saisir du sujet relève désormais aussi bien d’une obligation que d’une opportunité de performance. 

 En effet, une telle démarche implique une réduction des coûts énergétiques via l’optimisation des services web existants. Le recours à l’écoconception d’applications web permet aussi à l’entreprise de s’insérer dans une stratégie RSE/ESG durable, une conformation aux directives nationales et européennes (loi REEN, loi sur l’accessibilité numérique, etc). De plus, si les référentiels pour appliquer les bonnes recommandations pouvaient manquer à l’appel il y a quelques années, ils sont désormais nombreux et permettent une approche proactive pour l’amélioration des applications web et mobile. Au cœur de l’écosystème numérique des entreprises, la DSI a le pouvoir d’enclencher une acculturation de l’organisation sur ces sujets.  

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Les actions concrètes que peut enclencher la DSI pour un numérique plus vertueux

En première ligne pour actionner des leviers de responsabilité numérique, la DSI, ayant intégré les préoccupations environnementales dans sa planification stratégique peut se coordonner avec le pôle RSE. Ensemble, ils peuvent entamer la transition de l’organisation dans son ensemble vers une approche plus écoresponsable du numérique.

La première étape de toute démarche NR est celle de l’évaluation, à savoir la mesure de l’empreinte environnementale, sociale et sociétale du système d’information. C’est souvent cette première phase qui inquiète la DSI, de par la complexité d’agréger les données et de les évaluer correctement par la suite. Il existe cependant aujourd’hui des solutions d’évaluation globale de l’empreinte numérique, telles que fruggr, qui permettent de la mesurer et de suivre par la suite ses indicateurs de performance sur la durée.  

En fonction des résultats, la DSI est en mesure de mettre en pratique les recommandations fournies soit par la solution elle-même, soit par des directives provenant de l'ADEME ou de l'Institut du Numérique Responsable. Cela peut comprendre (entre autres) :  

  • L’optimisation de l'infrastructure IT (terminaux, réseaux, serveurs)
  • Le développement de services numériques éco-conçus  
  • La gestion responsable du cycle de vie des équipements informatiques (bilan GES IT, allongement de la durée de vie des terminaux, recours à la seconde vie)  
  • L’adoption de pratiques de travail durables : télétravail, réunion en ligne, réduction des déplacements  

Vers une DSI verte : recommandations et perspectives

Si la décarbonation des activités de la DSI représente une opportunité de transformation vers un modèle plus vertueux et durable, elle implique aussi des défis à relever. Tout d’abord, une résistance au changement peut s’opérer au sein de l’organisation et même au sein de la DSI elle-même : la sobriété numérique peut apparaitre en premier lieu comme une contrainte, voir même une entrave à la performance. Il est donc essentiel d’intégrer à la démarche la sensibilisation aux impacts du numérique et la formation à la mise en place d’un plan de transition numérique concret.

Des méthodologies comme GreenOps (dédiée à l’optimisation du cloud computing) et l’accompagnement par un tiers de confiance expert du Numérique Responsable offrent aux directeurs des systèmes d'information la possibilité de façonner leur plan directeur en prenant en compte non seulement les critères de performance et de coûts, mais également en y intégrant des indicateurs environnementaux (carbone mais aussi impact sur les terres rares, l'eau, les ressources abiotiques...)

En abordant cette question dès à présent, la DSI peut se positionner en tant que précurseur dans ce qui façonnera l'avenir des acteurs du numérique, en alignement avec les réglementations et orientations nationales et européennes en la matière. En prenant le leadership dans cette transition cruciale vers la décarbonation numérique, les DSI peuvent contribuer à un numérique à impact positif tout en renforçant la réputation et la responsabilité environnementale de leur organisation.

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