Catégorie : ESG / RSE

  • Comment suivre ses objectifs RSE dans l’IT ?

    Comment suivre ses objectifs RSE dans l’IT ?

    bannière avec titre : suivi des objectifs RSE dans l'IT

    Les clés pour comprendre et adapter le suivi de vos objectifs RSE dans l’IT !

    La notion de Responsabilité Sociale et Environnementale s’est imposée comme un impératif incontournable dans le monde des affaires. Bien plus que de la simple philanthropie, elle concerne l’ensemble des impacts de l’entreprise sur la société et l’environnement. Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir comment VOUS pouvez intégrer la RSE dans votre stratégie numérique.

    I. Pourquoi intégrer la RSE dans votre stratégie numérique ?

    La digitalisation croissante des entreprises s’accompagne d’une responsabilité accrue envers la société et l’environnement. Intégrer la RSE dans votre stratégie numérique ne se résume pas à une démarche altruiste, mais répond à des impératifs de durabilité et de transparence. Voici quelques exemples de ce qu’elle peut vous apporter :  

    R comme Réduction  

    L’intégration de la RSE dans votre stratégie numérique offre une opportunité unique d’agir concrètement sur votre empreinte carbone. En effet, le numérique représente généralement une part très importante du bilan carbone des entreprises, notamment dans le secteur tertiaire. En parallèle, elle engendre une réduction significative des coûts liés à la consommation d’énergie. Cette double performance contribue à la préservation de l’environnement tout en renforçant la santé financière de votre entreprise.  

    S comme Sobriété  

    Le levier le plus puissant de transformation, la sobriété numérique, incarne le choix délibéré de privilégier l’essentieldans votre stratégie numérique. En optant pour une approche sobre, non seulement vous optimisez l’utilisation des ressources, mais vous vous prémunissez également contre le greenwashing. La sobriété devient ainsi l’art de conjuguer efficacité opérationnelle et respect de l’environnement, un choix stratégique essentiel pour les entreprises soucieuses de durabilité.  

    E comme Evaluation

    L’intégration de la RSE dans votre stratégie numérique vous permet d’évaluer votre impact en quantifiant vos actions, et d’innover en fonction de données tangibles. La mesure devient le socle sur lequel repose l’innovation durable, mais devient également le socle du suivi des performances RSE de votre entreprise 

    Bien évidemment, ces éléments ne représentent qu’un échantillon des possibilités offertes par la RSE, façonnant un paysage où la durabilité, l’efficacité, et l’impact positif sur la société et l’environnement se conjuguent pour modeler une entreprise moderne et responsable. Il existe de nombreuses raisons d’intégrer le numérique responsable dans votre stratégie RSE dont nous avons déjà parlé dans cet article.   

    photo d'une tablette et d'un clavier

    II. Rappel des objectifs RSE dans l’IT  

    De l’écoconception des produits à la réduction de l’empreinte carbone, en passant par la gestion responsable des déchets électroniques, l’inclusion numérique, ou encore le respect de la vie privée, le champ des possibilités est vaste afin de diriger vos pratiques vers des horizons plus responsables. A l’échelle des entreprises individuelles, ces objectifs s’accompagnent d’indicateurs clés de performance spécifiques. Outils stratégiques de la démarche, ils vous permettront de quantifier et suivre de manière tangible les performances de l’entreprise dans des domaines spécifiques liés à la RSE. Leurs définitions offriront ainsi à votre structure l’occasion d’évaluer votre maturité en matière de responsabilité sociale et constituent une base solide pour l’établissement d’objectifs clairs, la mise en œuvre d’initiatives stratégiques et la démonstration d’un engagement continu envers des pratiques commerciales durables et socialement responsables. 

    Selon Syntec Numérique et son bilan 2020 sur le marché de l’IT, plus de 8 entreprises sur 10 estiment que les entreprises ont un rôle important à jouer pour faire évoluer les mentalités sur les sujets sociaux, environnementaux, et écologiques. La volonté globale est donc bien d’harmoniser les aspects environnementaux et sociaux avec le pilier économique.  

    Pour renforcer votre démarche, vous pouvez vous appuyer de divers labels (tels qu’Ecovadis, Numérique Responsable, BCorp, etc.) qu’ils soient nationaux, européens ou internationaux, reposant chacun sur des référentiels spécifiques.

    Voici quelques exemples de KPI pertinents :

    • Impact des applications : 

    – Nombre d’écrans moyen par utilisateur 

    – Nombre moyen de téléphones fixes ou portables par utilisateur 

    – Pourcentage des PC, smartphones, tablettes en mode BYOD (bring your own device) 

    • Stratégie matérielle : 

    – Pourcentage d’équipements informatiques reconditionnés et recyclés 

    – Pourcentage du parc de postes de travail upgradés plutôt que renouvelés, avec indication de la durée d’allongement 

    – Durée de vie moyenne par type d’équipement 

    •  Démarche projet : 

    – Nombre de courriels envoyés par utilisateur par jour 

    – Pages par jour par utilisateur et/ou pourcentage d’impressions couleur

    – Volume de stockage en entrée (To) du dossier de partage des documents  

    • Gestion RH : 

    – Nombre de référent(e)s Green IT par nombre de salariés DSI 

    – Charge dédiée au responsable Green IT (pourcentage équivalent temps plein) 

    – Pourcentage de personnes formées au numérique responsable 

    III. Importance et emploi des objectifs RSE  

    Comme nous nous attachons à dire chez Fruggr… 

    « Sans mesure, pas d’amélioration » !  

    Cette maxime résume parfaitement l’importance de la mesure des objectifs RSE. En effet, il est impossible d’initier un processus d’amélioration continue sans disposer de données tangibles sur les performances actuelles. La mesure fournit une base objective permettant d’évaluer l’efficacité des initiatives RSE mises en place. Elle offre une vision claire et factuelle de la réalité, permettant ainsi une prise de conscience transparente des forces et des faiblesses de la stratégie RSE en cours. 

    Cette mesure, qui va de pair avec une comparaison des performances actuelles, va au-delà de la simple évaluation. Elle offre ainsi une perspective dynamique sur l’évolution des pratiques et des résultats au fil du temps. En mesurant l’écart entre les performances réelles et les objectifs préalablement définis, vous pourrez non seulement identifier les domaines nécessitant une attention particulière, mais aussi observer les réussites et les progrès accomplis.  

    En outre, cette analyse comparative permet une visibilité cruciale sur les améliorations réalisées, créant ainsi un sentiment d’accomplissement au sein de votre organisation. De plus, elle joue un rôle prépondérant dans la prise de décisions pour orienter vos futures actions. Les leçons tirées des comparaisons permettent d’ajuster les objectifs, de perfectionner les stratégies et d’aligner les efforts sur les meilleures pratiques, contribuant ainsi à une démarche RSE plus efficace et pertinente. 

    IV. Les challenges et difficultés  

    La gestion et le suivi des objectifs liés à la RSE présentent un ensemble de défis et de difficultés inhérents, qui pourrait entraver la mise en œuvre efficace des initiatives au sein de votre entreprise. Voici les points qui vous demanderont donc une attention particulière pour assurer le succès de vos démarches :  

    • Dispersion des informations : une réelle problématique  

    La collecte des données nécessaires à l’évaluation des performances en matière de responsabilité sociale peut être entravée par leur dissémination au travers des différents départements de la structure. Un défi d’ampleur, particulièrement dans les ETI et TGE où les données sont amenées à circuler dans de nombreux services. C’est dans ce contexte qu’il devient important de définir des référents spécifiques à chaque secteur, favorisant ainsi une centralisation des données propice à un suivi cohérent.  

    • Manque d’outils appropriés : un obstacle majeur pour une mesure précise des objectifs.  

    La complexité croissante des enjeux liés à la responsabilité sociale nécessite des investissements substantiels dans des solutions et des calculateurs adéquats. Ces outils spécialisés sont essentiels pour recueillir, analyser et interpréter les données dispersées, permettant ainsi une évaluation plus précise et détaillée de vos performances.  

    • Absence d’un référentiel commun : un défi collectif.  

    Le manque d’un outil commun rend souvent difficile la comparaison des résultats entre différentes entreprises ou même au sein d’une même organisation. La nécessité de définir des normes et des indicateurs communs devient donc impérative pour garantir une évaluation pertinente et harmonisée de vos projets RSE. 

    • Centralisation des données : à la source du challenge.  

    Sans une source unique et fiable, la collecte et l’agrégation des informations pertinentes deviennent des tâches complexe. Une plateforme centralisée permettrait non seulement de simplifier ces processus, mais également de garantir la qualité et la cohérence des données, renforçant ainsi la fiabilité des mesures des objectifs RSE.  

    V. Astuces pratiques pour mesurer et renforcer les performances durables 

    L’étape fondamentale dans la gestion de vos objectifs RSE consiste à prendre pleinement conscience de la nécessité de mesurer ces objectifs. Cela requiert une compréhension approfondie de l’impact significatif de l’informatique sur la RSE. Cette conscience préliminaire sert de catalyseur, motivant les entreprises à intégrer la mesure des performances RSE dans leur stratégie globale. 

    C’est dans cette dynamique que la constitution d’une équipe projet, en particulier au sein de la direction des systèmes d’information, joue un rôle central dans la conduite des efforts de mesure. Gage de coordination efficace entre les différentes parties prenantes. Avec une compréhension approfondie des enjeux IT et RSE, une équipe dédiée peut aligner les objectifs, faciliter la collecte de données, et garantir une mise en œuvre harmonieuse des initiatives RSE.  

    La consolidation des données, la mesure précise des indicateurs et l’analyse approfondie représentent le cœur du processus de suivi des objectifs RSE. Dans cette démarche, l’utilisation d’outils spécialisés, tels que Fruggr, se révèle particulièrement bénéfique. Notre solution offre une plateforme centralisée permettant de rassembler efficacement les données dispersées, mesurer avec précision les performances, et analyser les résultats pour proposer une série d’améliorations à mettre en place afin d’améliorer son impact. En intégrant ces astuces et en utilisant des outils spécialisés, vous mesurerez efficacement vos objectifs RSE tout en renforçant votre engagement envers des pratiques plus durables et responsables. 

    Intéressé par cette synergie entre l’IT et la RSE ? Fruggr peut soutenir votre parcours vers une performance durable et responsable !

  • Le greenhushing, une fausse bonne idée

    Le greenhushing, une fausse bonne idée

    Bien que fondé sur de bonnes intentions, ce qu’on appelle le “mutisme vert” s’avère en réalité contre-productif.

    De l’importance de communiquer sur son plan de transition écologique : dites non au greenhushing

    Le greenwashing, désormais un terme familier pour tous, consiste à revendiquer un engagement envers la protection de l’environnement non étayé par des actions tangibles. Naturellement, le greenwashing est devenu la bête noire des communicants et des chargés de la politique RSE des organisations. Au point même de rester silencieux au sujet d’actions en interne en faveur de l’environnement. Bien que fondé sur de bonnes intentions, ce qu’on appelle le “greenhushing” s’avère en réalité contre-productif. Que ce soit pour communiquer au sujet d’une démarche Numérique Responsable ou d’un plan de transition écologique, ces initiatives à impact positif ne devraient pas être passées sous silence.   

    Qu’est-ce que le greenhushing et qu’est-ce qui le motive ?

    Le « greenhushing » désigne le fait de taire délibérément ses actions de développement durable, même s’ils sont crédibles et accompagnés d’un plan d’actions concret. Ce phénomène a été décrit pour la première fois en octobre 2022 dans un rapport de société de conseil spécialisé en neutralité carbone South Pole. Ce dernier précise qu’un quart des 1200 entreprises analysées ayant un pôle dédié à la décarbonation et au développement durable ne communique pas sur leurs actions en la matière au-delà du strict minimum.  


    Pourquoi ce mutisme ?  
     
    Les entreprises peuvent s’engager dans le greenhushing parce qu’elles craignent de ne pas être à la hauteur de l’enjeu. Face à la pression de démontrer des actions à grande échelle, elles peuvent ressentir une stigmatisation des petits pas dans la bonne direction. Pourtant, ces derniers sont tout aussi légitimes pour la conduite du changement et méritent d’être mis en lumière. Les entreprises peuvent avoir des difficultés à obtenir des résultats probants à court terme à communiquer auprès des parties prenantes. Il est préférable, pour éviter le piège de l’écoblanchiment, de miser sur le long terme en s’ancrant dans une démarche d’amélioration continue. C’est ce qui est prôné, par exemple, par le logiciel de pilotage d’empreinte numérique fruggr. Après avoir déterminé l’impact numérique de l’organisation, il offre l’opportunité de suivre la progression de l’amélioration de ses indicateurs en temps réel.  

    Les risques qu’impliquent le “mutisme vert”

    Bien qu’ils s’opposent d’une certaine manière, le greenwashing et le greenhushing se rejoignent sur un point : la problématique de la cohérence et l’alignement des entreprises entre valeurs défendues et actions tangibles. Cela révèle un fonctionnement en silo, où les entreprises perdent progressivement la mesure des actions en termes de communication. En conséquence, l’équilibre à trouver entre humilité et désir de partager ses efforts en termes d’écoresponsabilité reste ténu. 

    Ne pas partager à ses parties prenantes ainsi que le public les progrès accomplis signifie aussi que les efforts engagés seront plus difficiles à examiner. Cela limite le partage des connaissances sur la décarbonation, ce qui pourrait même conduire à la fixation d’objectifs moins ambitieux et à des occasions manquées de collaboration entre les industries. Autre conséquence, le fait de ne pas rendre compte des mesures de durabilité, quelle qu’en soit la raison, implique aussi que les progrès ne peuvent pas être clairement mesurés. 

    Pour avoir un véritable impact sur le climat, nous avons besoin d’un avenir dans lequel la société a l’ambition et la capacité – mais aussi la confiance – de s’attaquer au changement climatique à l’échelle requise. Cela est impossible si les progrès se font en silence.” – Renat Heuberger, CEO de South Pole 


     Si l’adoption du « silence vert » se généralise, il sera encore plus ardu d’inciter les entreprises en retard sur les enjeux climatiques à s’engager. Pourtant, une chose est sûre : malgré les inquiétudes, tant que les entreprises restent transparentes quant à leurs avancées et communiquent de manière ouverte à ce sujet, elles ne peuvent pas faire fausse route. 

    Comment alors démontrer ses engagements RSE à l’heure du greenwashing ? 

    Les entreprises peuvent initier leur démarche RSE en définissant des objectifs clairs et mesurables qui correspondent à leurs valeurs et à leur mission. Par la suite, elles ont l’opportunité de rendre compte de leurs avancées de manière transparente en partageant des données et des indicateurs de performance, en évitant toute exagération ou affirmation non fondée dans leur communication. Il est important de rappeler qu‘il n’est pas incohérent ou problématique de montrer que les KPI ne sont pas toujours atteints : au contraire, c’est faire preuve d’humilité et d’honnêteté auprès de ses parties prenantes. L’essentiel est de montrer qu’un objectif d’amélioration continue est poursuivi. 
     
    Pour renforcer leur crédibilité, les entreprises peuvent également collaborer avec des tiers indépendants pour auditer et valider leurs initiatives RSE. En somme, la durabilité doit être authentiquement intégrée dans la culture et les opérations de l’entreprise, montrant ainsi un engagement à long terme.  
     
    Pour résumer, le greenwashing ne peut être évité qu’en alignant engagements et actions concrètes. Certes, mais sur quelles actions baser en premier lieu sa stratégie de transition ? Il n’est pas réaliste de s’attaquer simultanément et à grande échelle à tous ses postes d’émission : il est nécessaire d’adopter une approche graduelle en commençant par cibler un impact spécifique.  
     
    Pour de nombreuses entreprises, le domaine numérique constitue un secteur significatif en termes d’empreinte environnementale et sociale. Cet impact a la particularité d’être quantifiable par le biais de données précises : adopter une approche Numérique Responsable peut donc être une démarche pérenne dans laquelle la direction et les collaborateurs peuvent s’impliquer en suivant pas à pas l’amélioration de l’empreinte numérique de l’organisation. 

    Montrer son engagement Numérique Responsable par le biais d’une évaluation précise validée par la R&D

    Secteur à l’impact croissant (il est amené à tripler d’ici 2030 selon le dernier rapport de l’ADEME-Arcep), le numérique représente aussi à l’ère digitale une opportunité pour les organisations de toutes tailles d’agir de manière concrète sur leur empreinte environnementale et sociale. La première étape à franchir afin d’y parvenir tout en suivant un objectif de communication responsable est d’évaluer son impact numérique : cela peut se faire par le biais d’une solution d’analyse globale comme Fruggr.  

    Les indicateurs utilisés par notre plateforme ont été soigneusement examinés et validés par notre équipe de Recherche & Développement, qui a elle-même obtenu la certification du pôle de compétitivité Images et Réseaux. Vous pouvez par la suite, à partir du cockpit, piloter l’ensemble de votre stratégie de décarbonation numérique en temps réel. L’utilisation de fruggr pour évaluer et améliorer votre empreinte numérique vous permet de communiquer en toute confiance avec vos parties prenantes, grâce à la précision des évaluations fournies par notre logiciel.

  • Le rôle crucial la DSI dans la décarbonation numérique

    Le rôle crucial la DSI dans la décarbonation numérique

    image avec titre : Le rôle de la DSI dans la décarbonation

    La DSI, premier acteur du Numérique Responsable au sein des organisations

    La DSI, premier acteur du Numérique Responsable au sein des organisations

    L’enclenchement d’une démarche Numérique Responsable peut être l’œuvre de la cellule RSE, du pôle marketing ou même venir de la Direction. Cependant, quel que soit l’initiateur, la DSI est l’acteur qui fait passer le projet de la phase de l’ambition à celle de l’opérationnel. Déjà engagée dans la phase de transformation numérique de l’organisation, la DSI détient ainsi un rôle central et décisif dans la concrétisation d’un plan de transition numérique responsable, grâce à son expertise technique et à sa capacité à orchestrer les ressources nécessaires au projet. Alors que le gouvernement s’engagedésormais concrètement dans la décarbonation numérique et prépare son intégration à la prochaine Stratégie Nationale Bas-Carbone, la DSI a la possibilité de se joindre à l’initiative. 

    L’engagement de la DSI pour un numérique décarboné : un impératif comme une opportunité

    L’impact du numérique ne relève plus de la rumeur : les chiffres sont désormais bien connus. Avec un usage numérique représentant 4% des émissions carbone mondiales et un impact environnemental qui devrait tripler d’ici 2030, la nécessité pour les entreprises de se saisir du sujet relève désormais aussi bien d’une obligation que d’une opportunité de performance. 

    En effet, une telle démarche implique une réduction des coûts énergétiques via l’optimisation des services web existants. Le recours à l’écoconception d’applications web permet aussi à l’entreprise de s’insérer dans une stratégie RSE/ESG durable, une conformation aux directives nationales et européennes (loi REEN, loi sur l’accessibilité numérique, etc). De plus, si les référentiels pour appliquer les bonnes recommandations pouvaient manquer à l’appel il y a quelques années, ils sont désormais nombreux et permettent une approche proactive pour l’amélioration des applications web et mobile. Au cœur de l’écosystème numérique des entreprises, la DSI a le pouvoir d’enclencher une acculturation de l’organisation sur ces sujets.  

    Les actions concrètes que peut enclencher la DSI pour un numérique plus vertueux

    En première ligne pour actionner des leviers de responsabilité numérique, la DSI, ayant intégré les préoccupations environnementales dans sa planification stratégique peut se coordonner avec le pôle RSE. Ensemble, ils peuvent entamer la transition de l’organisation dans son ensemble vers une approche plus écoresponsable du numérique.

    La première étape de toute démarche NR est celle de l’évaluation, à savoir la mesure de l’empreinte environnementale, sociale et sociétale du système d’information. C’est souvent cette première phase qui inquiète la DSI, de par la complexité d’agréger les données et de les évaluer correctement par la suite. Il existe cependant aujourd’hui des solutions d’évaluation globale de l’empreinte numérique, telles que fruggr, qui permettent de la mesurer et de suivre par la suite ses indicateurs de performance sur la durée.  

    En fonction des résultats, la DSI est en mesure de mettre en pratique les recommandations fournies soit par la solution elle-même, soit par des directives provenant de l’ADEME ou de l’Institut du Numérique Responsable. Cela peut comprendre (entre autres) :  

    • L’optimisation de l’infrastructure IT (terminaux, réseaux, serveurs)
    • Le développement de services numériques éco-conçus  
    • La gestion responsable du cycle de vie des équipements informatiques (bilan GES IT, allongement de la durée de vie des terminaux, recours à la seconde vie)  
    • L’adoption de pratiques de travail durables : télétravail, réunion en ligne, réduction des déplacements  

    Vers une DSI verte : recommandations et perspectives

    Si la décarbonation des activités de la DSI représente une opportunité de transformation vers un modèle plus vertueux et durable, elle implique aussi des défis à relever. Tout d’abord, une résistance au changement peut s’opérer au sein de l’organisation et même au sein de la DSI elle-même : la sobriété numérique peut apparaitre en premier lieu comme une contrainte, voir même une entrave à la performance. Il est donc essentiel d’intégrer à la démarche la sensibilisation aux impacts du numérique et la formation à la mise en place d’un plan de transition numérique concret.

    Des méthodologies comme GreenOps (dédiée à l’optimisation du cloud computing) et l’accompagnement par un tiers de confiance expert du Numérique Responsable offrent aux directeurs des systèmes d’information la possibilité de façonner leur plan directeur en prenant en compte non seulement les critères de performance et de coûts, mais également en y intégrant des indicateurs environnementaux (carbone mais aussi impact sur les terres rares, l’eau, les ressources abiotiques…)

    En abordant cette question dès à présent, la DSI peut se positionner en tant que précurseur dans ce qui façonnera l’avenir des acteurs du numérique, en alignement avec les réglementations et orientations nationales et européennes en la matière. En prenant le leadership dans cette transition cruciale vers la décarbonation numérique, les DSI peuvent contribuer à un numérique à impact positif tout en renforçant la réputation et la responsabilité environnementale de leur organisation.

  • Bilan carbone : comment le scope 3 mesure l’impact environnemental du numérique

    Bilan carbone : comment le scope 3 mesure l’impact environnemental du numérique

    Schéma représentant les émissions des différents scopes du bilan carbone

    Les scopes 1, 2 et 3 dans le bilan carbone aujourd’hui

    Depuis l’Accord de Paris sur le climat, il n’est plus possible pour les entreprises d’éviter la question de la mesure de l’empreinte carbone et du réchauffement climatique. Avant cela, il s’agissait d’une question qui n’était pas centrale, considérée comme opérationnelle, car sans impact sur le bilan financier des entreprises. De plus, avant la toute première conférence de l’ONU pour le climat en 1992 à Rio, ce n’était même pas un sujet et avant 2020, les entreprises qui investissaient dans leur bilan carbone étaient pionnières. La mesure n’étant ni facile, ni véritablement établie, en termes de protocole, il a fallu élaborer un outil de mesure de nos émissions de gaz à effet de serre. C’est ainsi que le GHG Protocol (Greenhouse Gas Protocol) est né en 2001. Il a été élaboré par le WBSDC (Conseil mondial des entreprises pour le développement durable) et le WRI (Institut des ressources mondiales), qui inclut la mesure des 6 principaux gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Plusieurs acteurs internationaux (gouvernements, ONG, etc.) se sont mobilisés pour sa mise en place. Aujourd’hui, la vertu des entreprises entre aussi en compte dans la mesure de la performance économique ! Afin d’atteindre une performance globale et durable, il s’agit par conséquent d’un indicateur clef de performance environnementale au regard des critères extra-financiers.

    Le bilan carbone s’envisage sur le plan international. Il existe différents outils de mesure et certains ne sont pas obligatoires. Cela dit, la meilleure stratégie de long-terme consiste à évaluer des indicateurs selon une approche globale du bilan carbone, une approche qui tient compte des émissions directes et indirectes, des externalités positives et négatives, de l’impact non seulement environnemental, mais aussi social, en amont et en aval. Le dernier rapport du GIEC nous démontre que le business as usual actuel correspond au scénario d’augmentation des émissions de +3,2°C au-dessus du niveau de 1990, alors que l’objectif initial fixé par le Protocole de Kyoto (signé en décembre 1997) était de ne pas dépasser les 1,5°. Celui-ci dresse un constat d’échec par rapport à notre capacité de mise en œuvre d’une action collective efficace au niveau mondial pour éviter une augmentation de plus de 1,5° d’ici la moitié du siècle. Tout retard dans la mise en œuvre d’une action concertée, globale et anticipée en faveur de l’adaptation nous fera rater la courte fenêtre d’opportunité qu’il nous reste pour garantir un avenir durable et souhaitable pour tous.

    Cela signifie que le bilan carbone est devenu désormais un levier stratégique de pérennité financière et de performance globale des entreprises.

    Quel est le rôle du scope 3 dans le bilan carbone ?

    Contrairement à certaines idées reçues, la mesure du scope 3 ne se résume pas à remplacer un Data Center par l’utilisation d’un Data Center green ou encore à prendre en compte les déplacements professionnels de vos employés. Pour expliquer ce que sont les scope 1, 2 et 3 simplement, prenons l’exemple d’une boulangerie.

    L’équipe de la boulangerie Corbeille à pain cherche à faire le bilan carbone de sa fameuse baguette traditionnelle. Voici comment elle mesurera ses émissions de gaz à effet de serre.

    • Première étape : Elle doit mesurer ses émissions directes, celle qu’elle émet en cuisant le pain avec un four à gaz. Ce sont les émissions du Scope 1.
    • Deuxième étape : Elle doit évaluer ses émissions indirectes liées à l’énergie électrique (pour chauffer le magasin, ou garder au frais ses fameuses baguettes). Cette énergie électrique, il faut bien la produire à partir d’une énergie dite « primaire » (pétrole, charbon, gaz, nucléaire, renouvelable). Ce sont les émissions du Scope 2.
    • Troisième et dernière étape n’est pas la moindre, puisqu’elle est celle qui représente la part la plus importante des émissions de carbone. Elle représente los émissions indirectes liées à l’activité de la boulangerie : les émissions liées au transport la notre farine, des dépôts de pain, les déplacement professionnels des employés, mais aussi la gestion des déchets (et oui on a beau faire du pain de la veille, on perd aussi un peu de pain tous les jours). Ce sont les émissions du Scope 3.

    Pourquoi le Scope 3 importe-t-il tant à la mesure d’impacts ? A quelles catégories du GHG Protocol cela correspond-t-il ?

    Pour l’instant, la loi n’oblige pas à intégrer le scope 3, qui est apparu en 2011. Pourtant, il s’agit du meilleur moyen d’avoir un impact positif pour les entreprises, afin d’être carboneutre. On pourrait dire que l’une des principales difficultés pour les entreprises est d’évaluer l’impact carbone sur toute la chaîne de valeur.

    C’est simple : le scope 3 tient compte des émissions carbone en amont et en aval du processus. Comment mesurer son empreinte sur ces 15 catégories afin de valoriser son impact positif ? Le Scope 3 mesure les émissions dites indirectes, sur toute la chaîne de valeur. Il s’agit de la part la plus importante d’émissions de GES de l’activité d’une entreprise. Cependant, il s’agit aussi d’une catégorie de calcul des émissions qui peut être un peu plus laborieuse à évaluer, notamment sur la partie numérique.

    Quel outil pour évaluer son bilan carbone numérique ?

    Il existe des outils d’évaluation automatisés de l’impact environnemental et social des applications numériques des entreprises qui permet aux entreprises d’évaluer le Scope 3 sur l’usage des applications numériques.

    Fruggr le fait en évaluant le coût énergétique et l’impact environnemental du matériel utilisé par les visiteurs sur les sites et apps. En fonction du temps passé par le visiteur, des pages consultées, du matériel utilisé, de sa localisation, on est capable d’évaluer le coût énergétique de chaque visiteur et ensuite de cumuler le coût énergétique de tous les visiteurs afin que l’entreprise sache combien elle impacte indirectement.

    On évalue également l’impact environnemental du matériel : on sait si le visiteur utilise un PC, un smartphone, une tablette, on connait le facteur d’impact moyen de fabrication de chacun, on connait la durée de vie moyenne de chaque type de matériel et on amortit le coût de fabrication au prorata du temps passé par le visiteur sur le site.

    En se basant sur des critères établis par plusieurs référentiels d’écoconception, tels que le RGESN ou encore le Bilan Carbone (ADEME 2004) , il devient possible de mesurer et de valoriser l’impact positif en allant un peu plus loin que la seule mesure du bilan carbone, car en plus, Fruggr mesure l’empreinte sociale et l’accessibilité. Du temps bien investi qui permet s’inscrire concrètement dans une démarche de numérique responsable pour effectuer un virage numérique inclusif à impact positif.