Catégorie : ESG / RSE

  • 8 raisons d’intégrer le numérique responsable dans votre stratégie RSE

    8 raisons d’intégrer le numérique responsable dans votre stratégie RSE

    illustration de personnes autour d'une planète qui en prennent soin

    Mesures d’impacts, priorisation des enjeux, implication et mobilisation des parties prenantes, collecte de données ESG, reporting extra-financier… Vous devez mener à bien la politique RSE de votre entreprise et vous rencontrez de nombreux challenges. À cela vient s’ajouter le numérique responsable, coordonné au green IT et à la sobriété. Comment pouvez-vous lier la RSE et la RNE ? Quels avantages le numérique responsable présente-t-il ? Nous tenterons de répondre à ces questions.

    1. RNE : La Responsabilité Numérique des entreprises, qu’est-ce que c’est ?

    Le numérique responsable n’est ni plus ni moins que l’application du concept du développement durable dans le numérique. Ses objectifs sont de diminuer les impacts négatifs du numérique pour contribuer à la performance globale des organisations et à l’innovation vertueuse pour un numérique plus régénérateur, inclusif et éthique.

    Selon les experts de la Plateforme RSE, la notion de responsabilité numérique des entreprises (RNE) est :

    Un déploiement nouveau et incontournable de la RSE, qui se fonde sur les mêmes principes de redevabilité, d’éthique et d’échanges avec les parties prenantes des entreprises.

    (Source des images : Institut du numérique responsable)

    • People : Réduire la fracture numérique et rendre le numérique plus inclusif et accessible à tous
    • Planet : Réduire l’impact environnemental négatif du numérique et le mettre au service de la transition écologique
    • Prosperity : Créer de la valeur économique, sociale et environnementale grâce au numérique en saisissant les opportunités d’innovation vertueuse

    En réalité donc, RSE et RNE vont de pair. Et pour cause, le gouvernement l’a défini comme un défi de taille en 2023 pour les entreprises. Reste à savoir sur quels leviers s’appuyer pour les faire converger dans une seule et même stratégie.

    2. Comment la RNE peut-elle s’intégrer à une démarche RSE ?

    Même si nous sommes d’accord sur ces principes, faire converger les deux implique de mener une réflexion de fond et qui soit cohérente. Le numérique ayant un impact transversal dans tous les secteurs, il ne peut pas être traité que par des experts, ou en silos. Il s’agit d’un enjeu de confiance, à renouveler en tenant compte des constantes d’évolutions des techniques, et des lois qui apparaîtront au cours des mois à venir.

    La Plateforme RSE fournit 56 recommandations pour appliquer la RNE, que l’on peut regrouper en 5 catégories : sobriété, gouvernance, formation, information, et inclusion. Ces catégories ne peuvent constituer des leviers de performance globale que s’ils sont, à terme, inclus dans une démarche RSE intégrée et transformative. Ainsi, votre stratégie RSE deviendra concrète et pérenne pour votre business.

    3. Huit (8) bonnes raisons d’adopter une stratégie Numérique Responsable

    3.1. Améliorer son empreinte carbone

    Pour contribuer à la réduction de sa consommation d’énergie et diminuer l’empreinte carbone globale de votre entreprise, le Green IT est un levier méconnu et pourtant très efficace (qui a d’ailleurs le vent dans les voiles, comme on peut le voir dans cet article sur les tendances numérique et RSE 2023).

    Le Green IT implique d’auditer toutes les infrastructures technologiques. Avec l’arrivée de la directive CSRD (Vous avez dit CSRD ?), vous le savez, les entreprises de 250 salariés et plus sont tenues depuis le 1er Janvier 2023 de mesurer leurs impacts ESG. Cela nécessite non plus de simplement mesurer son empreinte mais également de justifier des actions menées pour s’améliorer plus concrètement et de façon plus ambitieuse.

    Engager son entreprise dans une démarche Green IT c’est impliquer les équipes IT qui pilotent les Systèmes d’Information, pour qu’elles contribuent à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’impact positif sur l’environnement et l’humain.

    Ces équipes sont souvent curieuses, désireuses de mesurer, de mieux faire, et engagent parfois d’elles-mêmes des démarches spontanées. Prenez contact avec elles, vous serez surpris(e)s !

    (Source des images : Institut du numérique responsable)

    • People : Réduire la fracture numérique et rendre le numérique plus inclusif et accessible à tous
    • Planet : Réduire l’impact environnemental négatif du numérique et le mettre au service de la transition écologique
    • Prosperity : Créer de la valeur économique, sociale et environnementale grâce au numérique en saisissant les opportunités d’innovation vertueuse

    En réalité donc, RSE et RNE vont de pair. Et pour cause, le gouvernement l’a défini comme un défi de taille en 2023 pour les entreprises. Reste à savoir sur quels leviers s’appuyer pour les faire converger dans une seule et même stratégie.

    2. Comment la RNE peut-elle s’intégrer à une démarche RSE ?

    Même si nous sommes d’accord sur ces principes, faire converger les deux implique de mener une réflexion de fond et qui soit cohérente. Le numérique ayant un impact transversal dans tous les secteurs, il ne peut pas être traité que par des experts, ou en silos. Il s’agit d’un enjeu de confiance, à renouveler en tenant compte des constantes d’évolutions des techniques, et des lois qui apparaîtront au cours des mois à venir.

    La Plateforme RSE fournit 56 recommandations pour appliquer la RNE, que l’on peut regrouper en 5 catégories : sobriété, gouvernance, formation, information, et inclusion. Ces catégories ne peuvent constituer des leviers de performance globale que s’ils sont, à terme, inclus dans une démarche RSE intégrée et transformative. Ainsi, votre stratégie RSE deviendra concrète et pérenne pour votre business.

    3. Huit (8) bonnes raisons d’adopter une stratégie Numérique Responsable

    3.1. Améliorer son empreinte carbone

    Pour contribuer à la réduction de sa consommation d’énergie et diminuer l’empreinte carbone globale de votre entreprise, le Green IT est un levier méconnu et pourtant très efficace (qui a d’ailleurs le vent dans les voiles, comme on peut le voir dans cet article sur les tendances numérique et RSE 2023).

    Le Green IT implique d’auditer toutes les infrastructures technologiques. Avec l’arrivée de la directive CSRD (Vous avez dit CSRD ?), vous le savez, les entreprises de 250 salariés et plus sont tenues depuis le 1er Janvier 2023 de mesurer leurs impacts ESG. Cela nécessite non plus de simplement mesurer son empreinte mais également de justifier des actions menées pour s’améliorer plus concrètement et de façon plus ambitieuse.

    Engager son entreprise dans une démarche Green IT c’est impliquer les équipes IT qui pilotent les Systèmes d’Information, pour qu’elles contribuent à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’impact positif sur l’environnement et l’humain.

    Ces équipes sont souvent curieuses, désireuses de mesurer, de mieux faire, et engagent parfois d’elles-mêmes des démarches spontanées. Prenez contact avec elles, vous serez surpris !

    3.2. Économiser

    Les solutions digitales permettent de mieux monitorer la consommation énergétique des entreprises, et d’analyser le cycle de vie de leurs produits. L’un des premiers bénéfices directs observé après avoir audité et amélioré les impacts environnementaux d’un parc IT, c’est une réduction importante des coûts liés à la consommation d’énergie.

    Bon à la fois pour la planète, et pour le budget de votre entreprise. Parler de réduction des coûts à son comité exécutif est toujours une bonne idée.

    Echanger également avec la direction des achats et les ouvrir à la démarche de sobriété numérique contribue à un développement IT plus responsable, permettant de réaliser des économies sur toute la chaîne de valeur.

    L’écoconception également, permet de limiter la création de fonctionnalités inutiles d’un produit ou d’un service numérique, et aussi de réaliser des économies énergétiques, fonctionnelles et financières.

    3.3. Régénérer le business model de l’entreprise

    L’avenir des entreprises passe par la RSE ! L’avenir de la RSE passe par le numérique, voici pourquoi :

    • Si la RSE devient un nouveau moteur de performance globale, le stakeholder capitalism (capitalisme des “parties prenantes” dont parle Klaus Schwab, fondateur et président du Forum économique mondial) se base sur le dialogue avec les parties prenantes et la communication avec elles passe en bonne partie par … le web !
    • Le numérique permet d’innover en matière de business model à l’instar de la transformation digitale
    • Le digital, univers de la donnée, est mesurable.
    • Rien n’a été entrepris pour limiter l’obésité numérique, c’est donc un poste de pilotage qui aura rapidement des résultats.

    Mesurer donc son empreinte et l’améliorer constitue un double avantage : celui de suivre des KPI RSE et … Business !

    A titre d’exemple, vous pouvez lire la synthèse du webinar D4B/Body nature L’e-commerce peut-il être numériquement responsable et performant ?

    Le numérique responsable est rentable. Dans le domaine de la RSE, n’oubliez pas que les coûts sont visibles et les bénéfices sont cachés ! L’effet de levier permet de réaliser des économies.

    3.4. Améliorer la performance de vos services numériques

    L’écoconception remet le besoin d’amélioration un site ou service numérique et l’humain au cœur de vos décisions. Aujourd’hui il arrive fréquemment que les services numériques ou les systèmes d’information soient conçus comme des « usines à gaz » extrêmement complexes.

    Le design et l’UX remettent les réels besoins-utilisateurs au centre de la réflexion en se posant des questions telles que :

    • Que veulent mes clients / utilisateurs / collaborateurs ?
    • Quelles sont leurs habitudes, leurs méthodes de travail ?
    • Quel est le but du site ou du service numérique ?
    • Le service est-il Utile ? Utilisé ? Utilisable (La règle des 3 U) – faire un lien vers un article de notre blog lorsqu’il sera écrit et publié

    L’UX design permet de rendre les parties prenantes plus satisfaites de leur relation avec une marque, puisque celle-ci se soucie d’eux dès leur rencontre et ce, tout au long de leur expérience. Il permet également via les points de contact numériques d’établir une relation basée sur un dialogue plus authentique avec ses parties prenantes.

    L’écoconception permet également de se poser des questions relatives à l’impact écologique du design en amont, afin d’optimiser la consommation d’énergie et de ressources.

    Pour illustrer tout cela, prenons encore l’exemple de BodyNature qui, à l’occasion de la refonte de son site internet e-commerce et back office, a choisi pour fil conducteur de mettre l’humain au cœur de la démarche.

    3.5. Faire rayonner sa marque-employeur

    La RSE, tout comme la RNE, a des retombées bénéfiques sur la marque employeur. Premièrement, selon ESG Investing :

    La capacité d’attirer et de retenir les talents – en particulier parmi les jeunes générations – est liée aux performances d’une entreprise en matière de durabilité et d’autres initiatives axées sur les objectifs. Les retardataires dans ces domaines souffriront d’une pénurie de talents et s’exposeront à des résultats médiocres en matière de transformation numérique. Les dirigeants doivent intégrer les considérations de durabilité en tant qu’impératif stratégique dans l’ensemble de leurs organisations pour s’assurer qu’elles restent à la fois résilientes et compétitives.

    Aujourd’hui, que ce soit du côté des collaborateurs des nouvelles générations, des investisseurs ou des consommateurs, l’exigence de responsabilité sociétale et environnementale envers les marques est devenue importante, voire prioritaire. Prenons pour exemple du groupe La Poste. Anne Tozzolino, Directrice RSE/ Numérique Responsable du groupe La Poste et Vice-présidente de l’INR, révèle que le numérique responsable fait partie de la stratégie de recrutement et d’intégration des talents au sein du groupe :

    Au niveau des nouvelles recrues, il y a une vraie appétence et je pense que les DSI se sentent concernées. C’est un enjeu concurrentiel et il y a des bénéfices à former pour bien faire, pour mieux faire. […] On a l’idée aussi d’enrichir les fiches de poste des compétences NR pour les recrutements.

    (Livre blanc : Comment impulser le numérique responsable dans son écosystème, fruggr)

    La communication de votre marque-employeur passe notamment aujourd’hui par le numérique. Il s’agit d’un point de contact essentiel avec les futurs talents, qui peut permettre d’afficher vos valeurs et votre impact par des exemples concrets.

    3.6. Améliorer la satisfaction des parties prenantes et pérenniser votre stratégie RSE

    Avec les collaborateurs

    Nombreux sont les collaborateurs qui ont besoin d’adhérer aux valeurs de leur entreprise pour se sentir intégrés et motivés. Le numérique responsable peut s’avérer être un véritable levier d’engagement interne des collaborateurs.

    Prenons l’exemple du groupe SIPA-Ouest-France lorsque Julie Quintard, chargée de projet RSE, a décidé de mettre en place une démarche numérique responsable.

    Nous sommes un groupe avec plusieurs sociétés qui fonctionnent différemment. Il faut réunir les directions des sociétés, les différentes directions de services et les collaborateurs. D’ailleurs, il n’y a pas d’ordre particulier. Nous sommes partis du constat que c’était un sujet qui devait être instruit en profondeur, du point de vue environnemental dans un premier temps. Nous nous sommes posés avec la DSI, la conclusion a été rapide : la sobriété numérique est une priorité. Nous sommes allés en discuter avec les équipes DSI et alors là, explosion, engouement des équipes pour le sujet !

    (Livre blanc : Comment impulser le numérique responsable dans son écosystème, fruggr)

    On voit donc ici que la démarche NR peut stimuler l’implication des collaborateurs.

    Avec les investisseurs

    La recherche de performance à la fois financière et extra-financière devient l’un des principaux critères des investisseurs. Comme le démontre l’étude sur les tendances 2023 en matière d’investissement de Robeco, 84% des investisseurs accorderont une importance primordiale au réchauffement climatique dans leurs investissements cette année (Tendances RSE et numérique 2023). La démarche RSE couplée à une démarche RNE permettra de démontrer très concrètement votre amélioration d’impacts.

    Avec les consommateurs

    Cela aura une répercussion très positive sur la perception de l’entreprise aussi par les consommateurs (notamment parce que 2022 aura marqué l’entrée dans l’ère du “rien ne sera plus jamais comme avant” selon le Baromètre de la RSE 2022 réalisé par Vendredi.

    3.7. Renouveler son approche managériale et à travers les nouvelles formes de travail

    Aujourd’hui, les managers sont confrontés à de tels changements qu’ils doivent revoir leur fonctionnement. La bonne vieille tradition du command and control n’a plus sa place. Les aléas climatiques, conjugués à la digitalisation, mettront au défi sa flexibilité et son adaptabilité, en témoigne la façon dont les entreprises ont traversé la pandémie. Dans une étude menée sur 5 continents, Patrick AMAR, Directeur général d’Axis Mundi décrit la situation post-covid pour les managers en France.

    La crise de la Covid-19 met au défi une culture managériale française très hiérarchique fondée en grande partie sur le « Command and Control ». […] [La pandémie] va accélérer la gestion par objectifs au détriment du micro-management, renforcer l’importance du management de proximité, plus à même de gérer et faire remonter les problématiques locales pour une adaptation rapide, le besoin d’empowerment et de confiance.

    (Source : Regards croisés : Les changements organisationnels induits par la crise de la Covid-19, Questions de Management 2020 /3, No.29, paragraphe 10, cairn.info)

    Pour J-J.Rosé et M.Delattre (RSE et numérique, une vision francophone, éditions EMS), selon le modèle de management, l’activation de certains mécanismes peut accélérer le rythme de transformation sociale en faisant converger les évolutions technologiques, économiques et sociales. Une stratégie proactive pilotée de manière dynamique, permet de synchroniser la digitalisation et la performance sociale.

    Minute papillon, facile à dire ! Toujours selon J-J.Rosé et M.Delattre, piloter la performance sociale de manière dynamique implique :

    • Une modification de la carte des compétences,
    • Un assouplissement des processus administratifs et sociotechniques,
    • Des changements dans le fonctionnement interne et la culture d’entreprise (comme le fait de devoir structurer une stratégie collaborative cohérente dans l’écosystème)
    • De favoriser la communication et le dialogue interne transparents
    • De favoriser l’autonomie des collaborateurs (l’approche test & learn)
    • De permettre l’émergence d’une culture digitale (différente du fonctionnement en silos)

    Par conséquent, il faut choisir un positionnement stratégique supportable et durable dans l’écosystème et adopter une méthode d’amélioration continue.

    Selon une étude menée par les journalistes du blog Organisation performante, pour une grande majorité des managers, la digitalisation de leur activité et l’acquisition de nouvelles applications (ou l’amélioration d’applications existantes), est nécessaire pour atteindre leurs objectifs métiers. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que les budgets informatiques des entreprises soient à la hausse ou pour le moins stables.

    En Numérique Responsable, allier Humain et IT c’est tenir compte de l’impact sociétal du numérique.

    Avec l’entrée en vigueur du DSA-DMA (DSA et DMA : vers une souveraineté numérique européenne) le numérique responsable devient essentiel, par le simple fait qu’il respecte davantage l’être humain. Et contrairement à une idée reçue, il permet de réduire les coûts de cette technologie essentielle, grâce aux bénéfices de l’écoconception, qui prend en compte les besoins-utilisateurs tout au long de l’expérience avec la marque.

    L’Institut du Numérique Responsable a notamment identifié 2 piliers pour le déploiement d’un numérique responsable sur le plan humain : l’Human for IT et l’IT for Human.

    L’Human for IT vise à réduire l’empreinte économique et sociale de notre économie et de nos modes de vie à travers le numérique. Par exemple, depuis plusieurs années, la Société Générale a mis en place en France un système de :

    • Réduction des déchets liés au digital en favorisant l’inclusion numérique
    • Recyclage des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE)

    Cela a déjà permis de recycler 27 084 matériels et de réemployer 14 418 terminaux.

    De plus, pour lutter contre le décrochage scolaire dans le contexte de la crise Covid-19, elle s’est engagée auprès de la fondation Break Poverty dans le cadre de l’opération #Connexion d’urgence, pour équiper des milliers de jeunes défavorisés d’un ordinateur et d’une connexion internet pour maintenir un lien avec l’école.

    Quant à l’IT for Human, elle vise à réduire l’empreinte économique et sociale d’autres processus, à travers le numérique ce qui passe notamment par l’inclusion, la protection des données et l’accessibilité, notamment en matière de process de management, démarches administratives, parcours client (…) doivent prendre en compte les personnes plus fragiles : version de logicielle ancienne, handicaps visuels, cognitifs (…). Par exemple, les entreprises du secteur électronique peuvent avoir un impact social comme l’a fait le réseau Good Electronics, qui rassemble des réseaux, des organisations et des particuliers autour des questions des droits des êtres humains et de la durabilité dans la chaîne d’approvisionnement mondiale de l’électronique. L’IT for human peut également se faire via l’intégration dans les marchés publics de clauses sociales et de critères d’attribution des marchés publics intégrant le respect du droit du travail et des salariés par les fournisseurs, les emplois créés, l’insertion de certains publics

    (Source : MOOC de l’INR module 4)

    Une démarche numérique responsable permettra aux entreprises d’intégrer à la fois les impératifs technologiques pour une meilleure performance dans leurs process et les impératifs humains et environnementaux qui demain feront partie intégrante des business models. Car oui, bien prendre soin de l’être humain, c’est aussi être plus performant. La stratégie RSE va servir les enjeux business encore une fois, car elle va permettre de toucher plus de monde : talents, clients, investisseurs, partenaires et fournisseurs, seront sensibles à la démarche de l’entreprise. En effet, pour Andrea Zerial, du blog Organisation performante, loin de provoquer l’isolement ou la déshumanisation redoutés, la transformation digitale des RH expédie la paperasse ou le protocolaire. Elle améliore la qualité de la relation entre candidats, recruteurs et collaborateurs.

    3.8. Acquérir de bons réflexes de résilience organisationnelle

    La démarche RSE est une source de résilience organisationnelle, elle met à l’épreuve l’agilité de l’entreprise face au changement. Confrontée au besoin d’analyser ses propres équipements, et d’adapter son fonctionnement en récoltant des informations basées sur des indicateurs de performance, l’entreprise acquiert de nouvelles compétences, et devient plus agile et compétitive. Plusieurs études démontrent le lien entre résilience organisationnelle et RSE.

    Conclusion : Comment impulser une démarche Numérique responsable dans son organisation ?

    Nous espérons que ces arguments vous auront convaincus que le temps est venu de passer à l’action, mais peut-être vous demandez-vous par quoi commencer ?

    Dans un webinar, Karim Keita, CEO de Masoda, explique que la notion de RSE intégrée est encore nouvelle :

    Pour nous, la RSE est un macro-processus de transformation. C’est quelque part une réforme de pensée, une articulation fluide entre la pensée conceptuelle et opérationnelle. C’est la régénération de la gouvernance des entreprises et de leur modèle économique et l’une de leurs particularités est qu’elle vient de l’intérieur, des processus. La RSE n’est pas une “couche de bronzage pour la peau”, la RSE se joue au niveau du métabolisme, des processus et des cellules de l’organisation.

    La RSE est l’avenir du business, et cela ne peut se traduire que lorsqu’elle est inscrite au cœur de la stratégie, qu’elle prend en compte la mesure d’impacts sur l’ensemble des processus, en amont et en aval. Et en matière de mesure et de processus, le numérique est un outil formidable de mobilisation interne !

    L’approche RSE intégrée (qui est encore nouvelle), passe par l’analyse des processus internes de l’entreprise et permet de transformer les exigences des parties prenantes en satisfaction et donc en valeur ajoutée.

    Pour Karim Keita CEO de Masoda,

    La cartographie de ces processus va clarifier le nouveau schéma de construction de valeur durable.

    L’évolution de la RSE et du numérique responsable se conjuguent donc avec celle du business de demain !

    Auteur : Marie-Christine Aubin

    Pour aller plus loin :

    Vous sensibiliser /vous former avec le Mooc de l’INRIA ou de l’INR

    • S’approprier les ressources existantes comme les référentiels d’écoconception RGAA et RGESN
    • Allonger la durée de vie des équipements et ne pas acheter neuf
    • Vous rapprocher d’experts Numérique responsable pour réaliser un audit complet, détaillé et bâtir un plan d’action avec Digital4Better
    • Vous rapprocher de l’Institut du Numérique Responsable pour partager, voire signer la charte NR.

  • Optimiser la gestion des données ESG : enjeux et bonnes pratiques

    Optimiser la gestion des données ESG : enjeux et bonnes pratiques

    feuilles avec des statistiques représentant des données ESG

    Explorez la notion de gestion des données ESG ainsi que les bénéfices associés, et découvrez nos conseils et bonnes pratiques pour optimiser ce pilotage.

    Les données ESG regroupent un ensemble d’informations quantitatives et qualitatives permettant d’évaluer la performance d’une entreprise en matière de durabilité. Elles prennent en compte son impact Environnemental, Social et de Gouvernance (ESG), ainsi que sa dépendance et ses interactions avec son écosystème sur une période donnée. 

    La gestion de ces données s’avère cruciale pour les entreprises afin d’analyser leur performance extra-financière, de prendre des décisions stratégiques et d’évaluer leur durabilité de même que leur visibilité. 

    Optimiser cette gestion est donc essentielle et nécessite de suivre quelques bonnes pratiques.

    Qu’est-ce que la donnée ESG ? Rôle et importance

    Les données ESG constituent un pilier stratégique pour les entreprises afin de répondre aux attentes grandissantes du marché en matière de transparence et de durabilité. En plus d’être un outil de communication, les données ESG représentent un levier décisionnel au même titre que les données financières. Structurer, collecter et piloter efficacement ces données devient donc essentiel pour assurer conformité, performance et résilience.

    Un levier essentiel pour le reporting et la conformité réglementaire

    La maîtrise et la valorisation des données ESG occupent désormais une place aussi stratégique que celle des données financières. Elles constituent un levier essentiel pour ajuster la stratégie d’entreprise, anticiper les risques, répondre aux attentes des investisseurs et aux exigences réglementaires croissantes comme avec la CSRDISSB et la SFDR.

    Pour en tirer pleinement parti, les entreprises doivent structurer leurs données de manière cohérente, en assurant leur qualité, leur fiabilité et leur homogénéité. Une approche normalisée du reporting devient indispensable pour répondre aux nouveaux standards et garantir une communication claire et pertinente.

    Un pilotage efficace de la performance ESG repose ainsi sur une collecte rigoureuse et une vision unifiée des données, conditions clés pour optimiser les décisions stratégiques et saisir de nouvelles opportunités économiques et financières.

    Un impact direct sur la performance

    Ignorer la performance extra-financière revient à sous-estimer les risques ESG et manquer les ajustements stratégiques nécessaires. En effet, les données ESG sont indispensables au calcul et au suivi des indicateurs de long terme impactant la viabilité financière. De plus, une analyse approfondie permet de mieux comprendre l’impact de l’entreprise sur son écosystème et de réduire les coûts associés à une mauvaise gestion des ressources.

    Les investisseurs et les parties prenantes exigent de plus en plus de transparence. Une entreprise capable de démontrer sa performance ESG peut accéder à des financements verts et à des opportunités de partenariats stratégiques.

    Une anticipation nécessaire des risques

    Pour limiter les risques, une vision prospective et stratégique vis-vis de la gestion des risques ESG est nécessaire. Celle-ci permet de préserver l’entreprise sur plusieurs dimensions :

    • La réputation : les critères ESG influencent fortement la perception du public, des partenaires et des clients. Ainsi une bonne gestion de ceux-ci permet de construire une image d’entreprise responsable, transparente et engagée.
    • Performance financière : anticiper les risques ESG permet d’identifier des activités exposées (ex. mix énergétique instable, dépendance à une matière première critique), de mieux maîtriser les coûts, mais aussi de questionner son positionnement et, si besoin, d’ajuster son offre ou sa stratégie (ex. revue des lieux de production, refonte produit).
    • Conformité réglementaire : le cadre législatif évolue rapidement avec des exigences croissantes en matière de transparence et de reporting ESG. S’engager dans une démarche structurée permet de répondre efficacement aux obligations et d’éviter les sanctions.
    • Attractivité pour les investisseurs : un bon score ESG renforce la crédibilité de l’entreprise et attire davantage d’investisseurs institutionnels. Cela permet de faciliter l’accès aux financements durables, d’améliorer ses conditions d’emprunt et d’attirer des partenaires soucieux d’investir dans des modèles responsables et pérennes.

    Ainsi, mettre en place une bonne gestion des données ESG permet de prévenir de multiples risques associés impactant l’entreprise. Cette approche est donc un atout d’un point de vue compétitivité.

    Un moteur pour une politique de durabilité

    Toute stratégie de durabilité repose sur des indicateurs clairs. Une collecte efficace des données ESG permet d’évaluer la pertinence des actions mises en place et de les ajuster en fonction des objectifs fixés. Les politiques ESG doivent s’aligner sur les objectifs stratégiques de l’entreprise. La mise en place d’une gouvernance claire et d’une responsabilité partagée entre les départements est un facteur clé de succès.

    Le défi de la collecte des données ESG

    La maîtrise des données ESG est cruciale pour les entreprises, néanmoins, la collecte de ces données fait face à plusieurs difficultés :

    • La disponibilité des données : les entreprises ne peuvent pas toujours mesurer et collecter elles-mêmes toutes les données ESG.
    • La qualité et la fiabilité : les données étant récentes, le manque de recul complique leur exactitude et leur pertinence.
    • La multiplicité des sources : la collecte doit s’étendre à toute la chaîne de valeur, des fournisseurs aux clients.
    • L’interopérabilité : il est essentiel d’harmoniser les différents systèmes d’information pour améliorer l’efficacité de la collecte et de l’analyse ESG.

    Comment structurer et exploiter ses données ESG ?

    Pour tirer parti des données ESG, il est essentiel de les structurer de manière cohérente et durable. Une gestion efficace repose sur une organisation rigoureuse, des outils adaptés, et une implication claire des parties prenantes. 

    Conseil et bonnes pratiques pour une gestion efficace

    L’optimisation de la gestion des données ESG commence par une approche structurée et adaptée aux besoins spécifiques de chaque entreprise. 

    La première étape consiste à bien définir son périmètre de collecte : quels sont les enjeux ESG majeurs pour l’organisation ? Quels indicateurs sont réellement pertinents pour mesurer la performance et la conformité ? Ces questions doivent être clarifiées avant toute mise en place d’un processus de gestion des données ESG.

    L’adoption d’une plateforme spécialisée, facilite cette démarche en permettant d’automatiser la collecte et d’assurer une gestion efficace des données. La gouvernance est un aspect central : la responsabilité de la gestion des données ESG doit être attribuée à une équipe dédiée, souvent rattachée aux directions Sustainability, Finance ou Data, avec des rôles bien définis pour garantir un suivi rigoureux.

    Une autre bonne pratique consiste à s’appuyer sur des proxys lorsque certaines données sont difficiles à collecter directement. Ces estimations permettent d’avoir une vision plus complète et d’améliorer la prise de décision. De plus, la comparaison avec des entreprises du même secteur à travers des benchmarks permet d’évaluer la maturité ESG de l’organisation et d’identifier des pistes d’amélioration.

    Enfin, la gestion des données ESG ne se limite pas à leur collecte : elles doivent être analysées et exploitées dans une logique d’amélioration continue. La mise en place de tableaux de bord dynamiques, avec des indicateurs régulièrement mis à jour, est essentielle pour assurer un pilotage efficace et anticiper les évolutions réglementaires ou stratégiques.

    Zoom sur les solutions de reporting ESG

    Des plateformes comme Greenscope facilitent la collecte (via des campagnes spécifiques, la connexion à votre écosystème informatique et l’IA), garantissent la qualité des données avec des contrôles de cohérence, et offrent :

    • Des standards de reporting ESG pour structurer les collectes
    • Des dashboards sur-mesure pour piloter la performance
    • Des benchmarks sectoriels pour se positionner face aux concurrents
    • Des outils de simulation et plan d’actions pour optimiser les stratégies ESG.

    En résumé, bien gérer ses données ESG, c’est assurer la durabilité et la performance de son entreprise. Vous êtes encore en train de jongler en plusieurs fichiers Excel et vos multiples sources de données dispersées ? Il est peut-être temps de passer à l’une des nombreuses solutions spécialisées existantes sur le marché.

  • C’est quoi une ACV ?

    C’est quoi une ACV ?

    Stefan, notre CTO fait une ACV

    Retour sur l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) avec Stefan Cosquer

    Stefan Cosquer, CTO et cofondateur de Digital4Better (éditeur de la solution Fruggr) vous présente aujourd’hui ce qu’est la fameuse ACV, l’Analyse du Cycle de Vie. Comment la réalise-t-on, quel est son objectif et comment peut-elle être réalisée pour un service numérique ? Suivez le guide. 

    Qu’est-ce qu’une ACV ?

    L’Analyse du Cycle de Vie (ACV), c’est une méthode qui permet d’examiner les impacts d’un produit ou d’un service tout au long de son cycle de vie. Cette approche multicritère ne se limite pas à l’empreinte carbone, mais prend en compte tous les impacts environnementaux, tels que : la consommation d’énergie, l’utilisation de ressources naturelles, la production de déchets et les émissions dans l’air, l’eau et le sol. 
     
    Pour information… L’ACV est une méthode d’analyse normalisée. Autrement dit, elle est encadrée par les normes internationales ISO 14040 et ISO 14044. Ces normes énoncent les principes, les exigences et les modalités de cette méthode.   

    De nombreuses entreprises et fabricants, y compris des géants comme Apple et Google, effectuent leur propre ACV pour déterminer l’empreinte carbone de leurs produits, souvent dans un souci de transparence ou dans un objectif communicationnel. L’objectif final de l’ACV demeure avant tout de trouver des moyens d’améliorer la durabilité et de réduire leur impact sur l’environnement d’un produit ou d’un service. 

    L’ACV : 4 étapes pour une analyse réussie du cycle de vie des équipements numériques

    La réalisation d’une Analyse du Cycle de Vie implique la mise en place d’un processus structuré en quatre étapes bien distinctes :

    1. La définition de l’objectif   
    2. L’inventaires des données  
    3. L’évaluation des impacts 
    4. L’interprétation des résultats  

    1. Définition de l’objectif de l’ACV

    Pourquoi réaliser une ACV ?

    L’Analyse du Cycle de Vie est un outil clé pour évaluer les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service à chaque étape de son cycle de vie, de la production à la fin de vie. Mais quelles sont les raisons spécifiques qui motivent les entreprises à réaliser une ACV ? 

    • Afin de réaliser des produits ou services écoconçus 
      L’ACV est souvent utilisée dans le cadre d’un projet d’écoconception, pour permettre de se projeter et de concevoir des produits ayant un impact environnemental réduit dès leur création.   
    • Afin de comparer deux produits ou services entre eux 
      L’ACV peut aussi être utilisée pour comparer deux produits ou services similaires et évaluer leur impact environnemental respectif. Cette analyse comparative permet de déterminer quel produit est le plus écoresponsable, et se servir de ce dernier comme référence pour les produits à venir.   
    • Afin de communiquer sur un produit à l’empreinte environnemental réduite 
      Les entreprises utilisent fréquemment l’ACV à des fins de communication pour mettre en avant les résultats environnementaux positifs obtenus dans le cadre de la fabrication ou du transport de ses produits. Cette communication transparente peut contribuer à améliorer l’image de marque de l’entreprise et à renforcer la confiance des consommateurs.   
    • Afin s’impliquer dans une démarche Numérique Responsable  
      L’objectif final d’une ACV est de s’ancrer dans un mouvement de sobriété et de frugalité numérique : à savoir d’agir concrètement en faveur de la réduction de son empreinte numérique. Dans le cadre d’une stratégie numérique responsable et RSE/ESG les entreprises peuvent sensibiliser leurs collaborateurs à l’intérêt d’un numérique plus vertueux tout en communiquant à son audience les actions réalisées en ce sens.   

    Un outil comme Fruggr s’appuie sur des outils comme l’ACV afin d’améliorer l’empreinte environnementale et sociale des produits et services qu’il analyse. La frugalité et la sobriété numérique étant au cœur de notre activité, l’Analyse du Cycle de Vie est une démarche qui a été intégrée lors de la conception même de la solution Fruggr.  

    Comment définir le cadre d’une Analyse du Cycle de Vie ?

    Avant toute chose : une Analyse du Cycle de Vie (ACV) implique la définition du périmètre de l’analyse. Pour garantir une analyse pertinente, il est donc important de définir une frontière claire pour notre système, afin de ne pas inclure ou exclure des données de manière arbitraire.  

    Il est également important de définir les coupures, c’est-à-dire les éléments qui sont négligeables et qui ne seront pas pris en compte dans l’étude.  

    L’objectif ? Se concentrer sur l’essentiel afin de fournir une analyse précise et pertinente de l’impact environnemental d’un produit ou d’un service sur l’ensemble de son cycle de vie. 

    Comment comparer correctement les différents éléments d’une ACV ?

    Afin d’éviter toute comparaison inappropriée, on déterminera une Unité Fonctionnelle. Lorsque la comparaison entre des produits ou des services s’avère difficile, l’UF devient alors indispensable. Pour ce faire, il est nécessaire de ramener l’utilisation d’un produit ou d’un service à une fonctionnalité spécifique, à un service rendu particulier. Ainsi on quantifiera l’objet étudié en précisant les éléments suivants : quoi, combien, quand et pendant combien de temps. En se concentrant sur un scénario précis, on accroît la pertinence et la précision de l’analyse.  

    2. Inventaire des données : recenser les “entrants” et les “sortants”

    L’inventaire permet de recenser tous les entrants (matières, énergie), tous les sortants (radiation, GES) ainsi que les facteurs d’émission. Au cours de cette phase, l’objectif est de collecter autant de données que possible, même si elles ne sont pas toutes exhaustives. Il est souvent nécessaire d’explorer davantage pour obtenir des données plus précises ou de les générer soi-même. En cas d’absence de données, il est important d’établir de nouvelles règles de coupure pour les données manquantes, tout en s’adaptant aux contraintes spécifiques de la situation. 

    Les différents types d’ACV 

    En raison de ces variations d’accessibilité aux données, il existe différents types d’ACV, qui peuvent prendre de quelques jours à quelques mois (voir même une année complète).  

    • L’ACV Screening, qui offre des résultats d’inventaire très rapides, mais avec une précision relative (uniquement avec les données préexistantes).  
    • L’ACV simplifiée, déjà plus poussée et réalisée sur la base de données avec facteurs d’émission et d’impact beaucoup plus précis 
    • L’ACV complète, où le maximum de données les plus précises possibles seront collectées, et où une revue critique de l’ACV sera faite.   

    3. Evaluation des impacts environnementaux et sociaux

    Après avoir dressé la liste complète du cycle de vie, on obtient une vue détaillée des sortants, tels que les émissions de CO2 ou de méthane. Cependant, il est important de déterminer une référence pour évaluer si ces chiffres sont préoccupants ou au contraire acceptables. Il est donc nécessaire de comprendre quels sont les impacts réels associés à ces émissions. Deux méthodes existent pour analyser les impacts :  
     
    La méthode midpoint 
    La méthode “mid point” traduit les entrants et sortants en impacts “problématiques” (dépendant de l’état des connaissances actuel) : changement climatique, rayonnements ionisants, eutrophisation, épuisement des ressources…Cela permet de déterminer quel est l’impact spécifique du produit ou du service.  
     
    La méthode endpoint  
    La méthode “end point” quant à elle, repart des impacts et détermine des dommages potentiels (sur la santé, sur l’environnement, les ressources naturelles…). Cela permet de restreindre encore un peu plus le périmètre et d’afficher d’une façon encore plus simple les impacts réelles du cycle de vie du produit ou du service. 

    4. Interprétation des résultats de l’ACV

    Maintenant que les impacts sont évalués, il sera possible d’envisager la meilleure mise en action possible dans le cas d’un produit écoconçu, et d’axes d’amélioration dans le cas d’un produit ayant déjà vu le jour. Il est important dans ce cas-précis de faire attention à l’effet rebond (ce sont tous les effets secondaires suite à la mise en place d’une amélioration) et d’éviter les conclusions hâtives qui peuvent mettre l’équipe responsable de la conception sur la mauvaise voie.   

    Et les services numériques, alors ?

    Dans le cadre de l’ACV d’un service numérique, il est nécessaire de prendre en compte les impacts environnementaux de toutes les étapes impliquées, y compris les tiers intervenant dans le fonctionnement du service. Cela inclut les terminaux, les réseaux, les data centers et les services externes tels que les réseaux sociaux, Google Analytics ou Google Ads.  
     
    Attention cependant : les impacts environnementaux des équipements tels que les ordinateurs et les smartphones ne sont pas pris en compte car ils n’ont pas été créés pour le service en question. Seule la part liée à l’utilisation du service est concernée par l‘ACV.  
     
    L’analyse de l’ACV ne se limitera pas à l’utilisation du logiciel, mais prendra également en compte son cycle de vie virtuel, qui comprendra la conception et le développement, la mise en ligne, l’interaction avec l’utilisateur et la suppression de données. Cette approche permet de distinguer les impacts environnementaux spécifiques de chaque étape.

  • La décarbonation : de quoi s’agit-il ?

    La décarbonation : de quoi s’agit-il ?

    photo d'une main portant une pousse de plante verte

    Découvrez comment initier la décarbonation de votre entreprise afin d’entrer dans une démarche d’amélioration continue et de pérennisation.

    La décarbonation des entreprises met en évidence de nombreux enjeux environnementaux, sociaux et économiques. Prendre conscience de son empreinte, permet aux entreprises de mettre en place un plan d’action visant à la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans cette même démarche, les structures saisissent des opportunités stratégiques et financières notables. 

    Cependant, beaucoup d’organisation ne savent pas comment mettre en place cette démarche et ne connaissent pas les bénéfices associés…

    La décarbonation des entreprises : qu’est-ce que c’est ?

    Le terme décarbonation regroupe l’ensemble des mesures et des techniques qui permettent à une entreprise d’établir un plan d’action pour réduire son empreinte carbone dans le but de diminuer son impact environnemental.

    Il s’agit donc de repenser la manière dont les entreprises interagissent avec l’environnement. Derrière ses mesures, se trouve de nombreux enjeux menant à des objectifs internes et externes à toutes entreprises entreprenant cette démarche.

    Les enjeux et objectifs de la décarbonation

    Une démarche de décarbonation est envisagée suite à la réalisation d’un bilan carbone de l’entreprise. Ce bilan va permettre d’avoir une certaine visibilité sur les émissions de GES avec pour objectif d’identifier ses axes d’amélioration. Cette première étape est considérée comme indispensable à toute stratégie de décarbonation, notamment grâce à l’identification des actions prioritaires et la définition d’une trajectoire de décarbonation.

    Ainsi, dans un contexte où il est nécessaire d’agir sur notre consommation, la décarbonation des acteurs à fort impact tels que les entreprises est une disposition essentielle. En effet, les activités liées au fonctionnement d’une entreprise ont un impact direct et conséquent sur ses émissions de GES. 

    En France, les secteurs de l’industrie et des transports représentent à eux seuls 50 % des émissions polluantes en 2023. Par conséquent, il est important pour une structure d’orienter l’ensemble de ses actions vers une stratégie visant à une amélioration de l’efficacité énergétique et à la mise en place d’une sobriété énergétique. Ces actions peuvent se traduire à travers le choix : des matières premières, des énergies, des méthodes de production, des achats ou encore des déplacements quotidiens des salariés…

    Cette décarbonation par réduction carbone regroupe plusieurs objectifs imbriqués les uns aux autres et qui participent à l’atteinte de la neutralité carbone :

    • Faciliter la transition écologique et permettre son accélération en favorisant des technologies innovantes et performantes en déployant à grande échelle des technologies existantes. Ainsi, on observe l’émergence d’emplois durables et une amélioration de la qualité de vie, tout en préservant l’environnement sans altérer la croissance économique.
    • Tendre vers une réindustrialisation verte en élaborant des actions pour créer de nouveaux emplois dans des secteurs à forte croissance et à faible impact environnemental : énergies renouvelables, gestion des déchets, mobilité durable, etc.
    • Réduire la dépendance aux énergies fossiles en tendant vers des énergies propres et renouvelables (solaire, géothermique, hydraulique…)

    Au-delà des objectifs environnementaux, cette approche peut parfois être exploitée dans la réalisation des objectifs stratégiques des entreprises. 

    Une source de bénéfice pour les entreprises

    Adopter cette approche permet aux entreprises de répondre à la législation et de se préparer aux prochaines contraintes réglementaires en matière d’émissions de GES. Elle offre la possibilité de satisfaire de multiples besoins et est source de bénéfice :

    • Des bénéfices économiques :

    Assure une compétitivité croissante et une réduction des coûts grâce à une meilleure efficacité énergétique et à l’atténuation des prix liés à la volatilité des prix des combustibles fossiles qui se répercute sur les prix des produits. Elle octroie un avantage concurrentiel en investissant dans des technologies de décarbonation innovantes et performantes permettant d’anticiper les tendances du marché.

    • Des bénéfices d’image :

    En externe, elle permet de répondre aux attentes et aux demandes des consommateurs et investisseurs sensibles aux critères environnementaux et sociaux. En interne, elle renforce la confiance des collaborateurs et reflète les valeurs de l’entreprise.

    • Des bénéfices environnementaux :

    Elle garantit la conformité de l’entreprise à la réglementation en vigueur ainsi que sa sécurité énergétique en réduisant sa dépendance aux énergies fossiles. C’est aussi l’opportunité de contribuer à la lutte contre le changement climatique et de renforcer sa stratégie RSE en répondant à ses objectifs.

    La mise en place d’une démarche de décarbonation peut être à l’initiative de l’entreprise vis-à-vis de sa culture et de ses principes sans lien direct avec les bénéfices économiques. Dans ce cas de figure, son implantation dans la stratégie de l’entreprise reste la même. 

    Comment mettre en place en place cette démarche ?

    Cette dernière nécessite l’élaboration d’une stratégie pensée de manière intelligente et, qui par la suite permettra à la structure de passer à l’action en connaissant ses objectifs mais aussi se munir de tous les moyens mis à disposition pour ce changement.

    Pour une décarbonation réussie, l’entreprise doit passer par trois grandes étapes :

    1. Réaliser un état des lieux

    Afin de comprendre leur impact environnemental et de conscientiser les équipes aux principales sources d’émissions de GES ainsi que sur la fragilité énergétique et climatique, les entreprises peuvent réaliser un bilan carbone. Cet audit permet à la fois de s’interroger sur l’avenir à court, moyen et long terme et d’identifier les axes d’améliorations.

    De plus, la méthode Bilan Carbone initiée par l’ADEME et portée par l’Association Bas Carbone (ABC), permet de réaliser un BEGES, bilan obligatoire en France pour les entreprises de plus de 500 salariés ainsi que pour les collectivités.

    2. Penser sa stratégie : élaborer un plan d’action

    Suite à l’audit réalisé, il convient d’identifier les différents leviers d’actions dans l’optique de dresser un plan d’action de décarbonation de l’entreprise. Ces leviers peuvent être déterminés à travers : 

    • L’efficacité énergétique : elle vise à limiter les besoins en énergie pour fournir le même service tout en obtenant les mêmes résultats. Elle assure la réduction des pertes d’énergie.
    • L’efficience énergétique : elle vise à limiter les besoins en énergie en prenant en compte l’optimisation globale des ressources (matières premières, transport, sensibilisation des équipes, machines performantes…) afin de réduire la consommation énergétique. L’efficience englobe l’efficacité énergétique, c’est-à-dire qu’elle maximise l’usage de l’énergie et optimise l’ensemble du système.
    • Technique d’achat IT responsable : en prolongeant la durée de vie des équipements électroniques grâce à une gestion du parc IT, notamment, grâce au reconditionnement et à la location de matériel.

    Pour tendre vers cette sobriété et cette optimisation énergétique, l’entreprise peut se convertir à l’usage d’énergies renouvelables et en instaurant un plan de mobilité décarbonée. En mettant en place une démarche d’achat responsable, l’entreprise réduit ses émissions indirectes. Aussi, il existe plusieurs dispositifs d’efficience énergétique comme par exemple des systèmes de récupération de chaleur émise permettant de chauffer des locaux. 

    3. Passer à l’action

    Une fois les deux premières étapes franchies, l’entreprise peut se baser sur son plan d’action et sur des moyens mis en place pour faciliter la mise en place de la décarbonation :

    • La feuille de route du gouvernement portée par la Stratégie Nationale Bas Carbone initiée en 2015 et révisée en 2019, fixe les principaux aspects pour se diriger vers une démarche bas carbone.
    • Le soutien public au financement des projets de décarbonation de l’industrie en faveur de la stratégie du Plan France 2030, qui a pour objectif de transformer durablement des secteurs-clés de l’économie.
    • Un investissement massif de l’État dans la décarbonation des sites industriels français :
      • 5,6 milliards d’euros en faveur de la décarbonation de l’industrie.
      • 5 milliards d’euros consacrés à des aides directes au déploiement de solutions de décarbonation.
      • 610 millions destinés à l’innovation et au développement des technologies pour une économie bas carbone.

    Qu’en est-il de la décarbonation numérique ?

    Compte tenu de l’usage massif du numérique dans les organisations, enclencher une démarche Numérique Responsable (NR) est devenu primordiale. En effet, l’impact du numérique représente 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, c’est pourquoi, cet aspect doit donc être pris en compte sur le bilan d’une entreprise. Cette démarche permet de mettre en place les bonnes pratiques du NR comme reconditionner son matériel IT, rationaliser ses achats, sensibiliser les équipes… Sans oublier les petites actions du quotidien : privilégier des produits reconditionnés et d’occasion, stocker uniquement les données nécessaires…

    La solution Fruggr est un allié de la décarbonation numérique qui permet aux entreprises d’initier et de piloter leur transition numérique en simplifiant la gestion des données RSE et l’atteinte des objectifs extra-financiers. Après l’analyse de différents critères, ce logiciel SaaS fournit des recommandations personnalisées pour activer des leviers d’amélioration concrets et avoir une vue sur les progrès réalisés. 

    La décarbonation est une étape fondamentale de la transition écologique. Au-delà des obligations réglementaires et grâce à la combinaison d’actions concrètes, cette démarche représente des opportunités stratégiques pour les entreprises, notamment en termes de réduction des coûts, d’amélioration de la compétitivité ou encore de valorisation d’image. La décarbonation est un enjeu primordial de la réduction des émissions de GES des entreprises mais est aussi une stratégie d’amélioration continue et de pérennisation.

  • Bilan carbone : l’importance pour une entreprise de mesurer son empreinte

    Bilan carbone : l’importance pour une entreprise de mesurer son empreinte

    image d'une empreinte de pas dans la nature

    Initier la décarbonation de votre entreprise en mesurant son empreinte carbone afin d’entrer dans une démarche d’amélioration continue et de pérennisation.

    La réalisation d’un bilan carbone est devenue une obligation légale depuis quelques années pour plusieurs organismes. Cette démarche a pour objectif de pousser les entreprises à évaluer, contrôler et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le changement climatique et l’ensemble de ses effets néfastes.

    Le bilan carbone : de quoi s’agit-il ?

    Introduction au bilan carbone

    Le bilan carbone permet de mesurer les émissions en équivalent de CO2 générées par l’activité d’une entreprise. Cet outil permet tout d’abord de répondre à la législation ainsi qu’aux demandes des investisseurs. De cette manière, les entreprises comprennent l’impact environnemental lié à leurs émissions et sont capables d’identifier leurs axes d’améliorations.

    L’objectif de ce bilan est aussi de conscientiser les entreprises aux principales sources d’émissions de GES liées à leur activité ainsi que sur la fragilité énergétique et climatique.

    Pour l’entreprise elle-même, la constitution de son profil d’émissions de GES lui permet de s’interroger sur son avenir à court, moyen et long terme. Ainsi, celle-ci est encouragée à déterminer et mettre en place un plan de transition pour réduire ses émissions efficacement en s’assurant de minimiser les risques associés.

    Dès lors, le bilan carbone est considéré comme la première étape indispensable à toute stratégie de décarbonation mais également comme pré-requis au pilotage d’un plan de transition et aux démarches de stratégies bas-carbone telles que la définition d’une trajectoire climat SBTi alignée avec les accords de Paris. De plus, il offre aux entreprises la possibilité de répondre et de se préparer aux prochaines contraintes réglementaires en matière d’émissions de GES.

    En effet, le cadre législatif devenant de plus en plus contraignant, notamment avec de nouvelles obligations pour un prisme d’entités de plus en plus large, il est souhaitable de prendre de l’avance sur ces nombreux changements et de répondre aux lois en vigueur.

    Le cadre législatif du bilan carbone

    Dans l’optique de réduction des émissions de GES pour lutter contre le changement climatique et l’ensemble de ses effets néfastes, la Commission européenne met en place des réglementations que la France décline à son échelle en poussant les entreprises à évaluer, contrôler et réduire leur impact environnemental :

    • La loi de 2010 sur l’engagement national pour l’environnement vise la généralisation des bilans d’émissions de GES pour certains acteurs publics et privés.
    • La loi de 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte a permis l’évolution de la précédente en ajoutant la notion de périodicité, passant de 3 à 4 ans pour les entreprises et à 3 ans pour le secteur public.
    • Depuis 2016, les manquements à l’établissement du bilan carbone sont sanctionnés par une amende pouvant aller jusqu’à 1500 €.
    • En 2019, la loi relative à l’énergie et au climat a fait passer cette sanction à 10 000 € maximum et 20 000 € si récidive. De plus, l’ensemble des bilans établis depuis 2016, doivent être publiés sur une plateforme informatique administrée par l’ADEME.
    • Depuis 2024, la directive CSRD rend obligatoire à partir du 1er janvier 2025, le reporting extra-financier sur les données ESG des entreprises de plus de 500 salariés et 50 millions € de chiffres d’affaires.

    Au-delà du périmètre législatif, le bilan carbone permet aux entreprises d’utiliser leurs mesures au service de leur démarche d’amélioration continue. Grâce à l’accès à différentes méthodes, les structures réduisent progressivement les dysfonctionnements de leurs processus, mais aussi l’insatisfaction de leur clientèle ou encore les risques qu’elles encourent.

    Comment calculer son empreinte ?

    Le calcul de l’empreinte carbone est indispensable pour les entreprises, notamment pour identifier les actions prioritaires de réduction, limiter le changement climatique et favoriser une transition vers des pratiques durables.

    Les différentes méthodes de calcule de son empreinte carbone

    Pour permettre aux entreprises de réaliser l’évaluation de leur empreinte carbone, il existe différentes méthodes adaptées aux différents types d’organisation et à leurs besoins spécifiques:

    • La méthode Bilan Carbone® : a été créée en 2004 par l’ADEME et est portée par l’Association pour la transition Bas Carbone (ABC). Cette méthode est un outils de référence en matière de comptabilité carbone en France. Elle repose sur une méthodologie spécifique ainsi que sur des outils qui permettent de prendre en compte la globalité des émissions GES, directes ou indirectes, pour tous les flux physiques d’une organisation. Ainsi, elle inclut l’analyse des émissions directes et indirectes de GES d’une structure et permet d’identifier les principaux postes d’émissions en les classant en 6 grandes catégories. De plus, cette méthodologie permet de réaliser un BEGES, bilan obligatoire en France pour les entreprises de plus de 500 salariés ainsi que pour les collectivités.
    • La norme ISO 14 064 est internationale et adaptée au bilan carbone. Elle propose une méthodologie en 3 parties : collecte des données, traitement de celles-ci pour mesurer les émissions générées par les différentes activités d’une entreprise et contrôle des déclarations d’émissions. Celle-ci est fréquemment utilisée pour les certifications environnementales.
    • Le GHG protocol : en divisant les émissions de GES en 3 scopes, cette norme permet de poser un cadre standardisé de calcul et de reporting accepté à l’internationale pour mesurer, comptabiliser et gérer les émissions.

    Zoom sur les Scopes 1, 2 et 3

    Dans le cadre de la comptabilisation des émissions de GES du GHG protocol, les différentes sources ont été réparties en 3 catégories :

    • Scope 1 : les émissions directes

    Cette catégorie permet de comptabiliser les émissions directement liées aux activités d’une organisatio sur lesquelles celle-ci a un contrôle direct, ce qui facilite la mise en place de mesures immédiates de réduction. Celle-ci intègre les émissions associées à la combustion de fossiles (pétrole, gaz, charbon) provenant des équipements fixes ou mobiles détenus ou contrôlés par l’organisation. Le scope 1 couvre le chauffage des locaux de l’entreprise, les émissions des véhicules de service liées à la combustion du carburant, ou encore l’énergie utilisée pour la production.

    • Scope 2 : les émissions indirectes liées à l’énergie

    Ici sont regroupées les émissions indirectes dues à la consommation d’énergie qui surviennent en dehors des installations de l’organisation. Il est question de permettre aux entreprises de comprendre l’impact de leurs choix énergétiques liés à la consommation d’électricité, de chaleur, de vapeur ou de refroidissement pour l’entreprise.

    • Scope 3 : les autres émissions indirectes

    Cette dernière catégorie englobe l’ensemble des émissions générées par la chaîne de valeur et l’activité de l’entreprise (fournisseurs, déplacements des salariés, achats de matériels, fin de vie des équipements…)

    À l’exception des scopes 1 et 2, la scope 3 est uniquement obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés.

    schéma des différents scopes et leurs émissions

    En revanche, le cadre législatif et les scopes ne prennent pas nécessairement en compte l’intégration de la partie numérique dans le bilan carbone et qui est donc adressée de manière variable par les organisations dans leur bilan carbone. Pourtant, en raison de l’impact du numérique sur l’environnement, il est important de considérer davantage cet aspect…

    Comment intégrer l’IT dans son bilan carbone ?

    Face à l’augmentation exponentielle des émissions de GES, le bilan carbone permet de mettre en lumière les principales sources émettrices et d’encourager les entreprises à mettre en place des plans d’actions visant à réduire leur empreinte.

    Le numérique étant souvent sous-estimé, représente une part non négligeable des émissions de GES d’une organisation et encore plus dans le tertiaire. C’est pourquoi, il est de plus en plus important d’inclure et d’intégrer de manière plus précise le numérique dans son bilan carbone et ainsi initier une démarche Numérique Responsable.

    Des outils tels que la solution Fruggr existent pour simplifier les démarches importantes et quelque peu conséquentes du bilan carbone. Ce logiciel SaaS vous apporte :

    • Un bilan multicritères automatisé pour avoir une vue globale de l’empreinte de votre IT.
    • Des KPI fiables pour le reporting ESG et RSE pour ainsi contribuer à la constitution du bilan carbone global de votre entreprise.
    • Une identification de vos sources d’émissions principales et des leviers d’amélioration dans l’optique de renforcer votre décarbonation.
    • Une aide pour éco-concevoir et optimiser vos services numériques en identifiant les leviers d’amélioration grâce à une analyse du cycle de vie (ACV) et de l’accessibilité de vos services numériques.

    Ainsi, les outils d’aide à l’évaluation de l’impact du numérique permettent de sensibiliser les équipes et de mettre en place des bonnes pratiques. Adopter ce type d’outils représente un premier pas vers une utilisation du numérique plus sobre, éthique et durable. La solution Fruggr permet notamment aux entreprises de réaliser un bilan carbone du numérique et ainsi d’avoir une vision globale de son impact, de récupérer les KPI nécessaires au bilan carbone et de mieux piloter sa stratégie de décarbonation.

    Réaliser son bilan carbone ne permet pas uniquement de répondre à la législation. En alliant transition écologique et digitale, les entreprises ont l’opportunité de minimiser leur impact environnemental mais améliorent aussi leur performance globale. À travers une transformation durable et stratégique, les entreprises gagnent en performance sur les critères ESG. Le bilan carbone permet d’avoir une certaine visibilité sur ses émissions mais a pour objectif d’identifier les axes d’amélioration et de savoir où agir pour réduire son impact et définir sa trajectoire de décarbonation.

  • Empreinte numérique : comment réduire l’impact de vos équipements durablement !

    Empreinte numérique : comment réduire l’impact de vos équipements durablement !

    image en transparence sur fond violet avec le titre de l'article : réduire l'impact des équipements numériques

    Découvrez comment mesurer et agir pour minimiser l’empreinte écologique de votre parc informatique. Explorez des solutions concrètes de décarbonation pour une stratégie numérique responsable et durable dans votre entreprise.

    L’essor des nouvelles technologies numériques a permis une expansion sans précédent de l’efficacité du parc informatique dans le monde entier. Cependant, aucune révolution n’a lieu sans conséquences. Qu’il s’agisse de la durabilité des dispositifs ou des déchets électroniques générés, les problématiques que ce développement fait peser sur notre planète sont multiples :

    Mais alors comment maintenir le développement de son parc informatique, et la croissance de son entreprise, tout en minimisant son empreinte écologique ? Une réponse, deux leviers : mesurer & agir !

    Si la mesure de l’empreinte numérique est cruciale pour se rendre compte de son impact, elle est encore plus efficace associée à des actions concrètes de décarbonation. Découvrez les solutions durables qui existent afin de déployer une stratégie de numérique responsable pérenne dans votre entreprise.

    Empreinte numérique : quel périmètre en entreprise ?

    79% de l’empreinte numérique mondiale est liée aux équipements (hardware), contre 16% pour les datacenters et 5% pour les réseaux.

    En entreprise, le périmètre d’action pour diminuer votre empreinte numérique peut être très large :

    • Des équipements les plus répandus : ordinateurs portables, ordinateurs fixes, smartphones, tablettes, casques
    • Aux équipements métiers de niche : lecteurs code-barres, terminaux point de vente, terminaux de caisse
    • Aux dispositifs réseaux et infrastructure : routeurs, serveurs, networking, …

    Achat de matériel : privilégiez le reconditionné

    Vous souhaitez déployer un nouveau parc à moindre coût (écologique ou économique), ou compléter votre parc informatique en conservant son homogénéité alors même que vos équipements ne sont plus disponibles en neuf ? Ayez le réflexe du reconditionné !

    En achetant des équipements reconditionnés (PC, Laptop, smartphone, tablettes…), vous réduisez votre impact environnemental en moyenne de 80% et diminuez également votre enveloppe budgétaire pour ces équipements qui sont 30% à 60% moins chers que le neuf.

    Pour vous assurer un niveau de service comparable au neuf, de nombreux fournisseurs de matériel reconditionné vous proposent une garantie allant de 1 à 3 ans, l’enrôlement de vos équipements sur votre EEM / MDM, une offre de maintenance en retour atelier ou encore l’accessoirisation de vos équipements afin qu’ils s’intègrent parfaitement dans votre flotte actuelle.

    À noter que 70% des smartphones reconditionnés vendus en Europe proviennent des États-Unis : pensez à privilégier un équipement Européen, reconditionné près de chez vous pour diminuer d’autant plus votre empreinte carbone !

    La location, un compromis pour compléter votre parc informatique

    Que ce soit pour un besoin court ou moyen terme, la location est une autre solution qui permet d’œuvrer en faveur d’une économie de la fonctionnalité.

    Opter pour la location permet d’engager son entreprise vers la sobriété numérique et décarboner l’empreinte de son parc informatique en évitant la consommation et l’immobilisation d’équipements neufs.

    Dans un souci de performance opérationnelle, de nombreux acteurs vous permettent de louer des équipements reconditionnés identiques à ceux déployés dans votre parc, même obsolètes et/ou discontinués par le constructeur. Vous conservez ainsi un parc homogène, et évitez une période d’adaptation à de nouveaux équipements.

    Vous optez déjà pour le leasing de vos équipements informatiques ? Mais savez-vous ce qu’ils deviennent en fin de contrat ? Demandez à votre partenaire leaser d’intégrer une offre de gestion de la fin de vie à son contrat afin d’avoir une vue globale de votre gestion d’asset.

    Avant de jeter, pensez à réparer

    La durée moyenne d’utilisation d’un smartphone professionnel est de 18 mois et de 3 ans pour un PC portable. En ayant recours à la maintenance de votre parc IT, vous retardez le renouvellement anticipé de vos équipements endommagés et évitez l’impact lié à la fabrication d’un équipement neuf et la production d’un déchet électronique.

    La réparation représente donc à la fois un enjeu économique, organisationnel et environnemental pour les entreprises.

    photo d'un téléphone en réparation avec ses composants

    La reprise, une solution vertueuse pour valoriser les équipements que vous désinstallez

    Quelle que soit votre organisation (entreprise privée, secteur public, ETI, Grand Compte…), il est de votre responsabilité de décider du sort des équipements que vous n’utilisez plus et ce, dès le déploiement de votre parc informatique !

    Reconditionnement, don, vente privée… les options de fin de vie de vos équipements sont d’autant plus vastes à mesure que votre parc compte d’équipements et de modèles différents. Si le premier réflexe serait de tout recycler, il existe des solutions bien plus performantes et tout aussi économiques, écologiques et simples afin d’assurer une fin de vie sécurisée et durable à votre parc.

    Réduisez vos coûts de stockage, évitez la production de déchets électroniques et contribuez à un avenir durable en choisissant un partenaire global pour la reprise et la valorisation de votre parc informatique.

    Réduction de l’empreinte carbone de vos équipements : soyez exigeant pour trouver le bon partenaire !

    Pour vous accompagner dans votre démarche de réduction de votre empreinte numérique, de nombreux acteurs existent : éco-organismes, ESS, recycleurs, reconditionneurs, brokers … pour choisir le bon partenaire veillez à ce que ce dernier soit en capacité de :

    • Proposer un réemploi en circuit court grâce à des implantations locales / nationales et un sourcing Européen
    • Être un guichet unique sur toutes les marques et gammes d’équipements informatiques professionnels(bureautiques et métier) afin de ne pas multiplier vos partenaires pour chacun de vos équipements
    • Assurer une traçabilité totale sur l’ensemble de la chaîne de valeur avec un suivi par numéro de série et IMEI
    • Donner la priorité au réemploi (vs le recyclage) avec un taux de réemploi supérieur à 70%
    • Mesurer la performance de votre démarche et avec fourniture d’un bilan d’impact complet qui pourra s’intégrer à votre outil de mesure d’empreinte
    • S’engager socialement et environnementalement (certification Ecovadis, engagements sociétaux, charte éthique…)
    • Intégrer des entreprises issues de l’Économie Sociale et Solidaire (entreprises adaptées ou d’insertion)

    Un acteur qui réunit toutes ces exigences, c’est possible !  Et notre partenariat avec Remober en est la preuve.

    Vous l’aurez donc compris, notre collaboration avec Remober a été une évidence. Quand l’un permet de se rendre compte de son impact numérique aux niveaux environnemental et social, l’autre propose des solutions de réemploi pour décarboner son parc informatique tout cumulant engagements sociaux et environnementaux.

    Quelques mots sur notre partenaire Remober

    Remober est une marque du Groupe Codeo, expert du réemploi des équipements informatiques et pionnier de l’économie circulaire en Europe depuis presque 20 ans. Entreprise de l’Économie Sociale et Solidaire, Remober accompagne les professionnels dans une gestion plus simple et vertueuse de leur parc informatique grâce à des solutions de vente de reconditionné, de maintenance et de gestion de fin de vie de parc IT. Les diverses solutions permettent d’accompagner leurs clients tout au long du cycle de vie de leurs smartphones, tablettes, pc fixes et portables avec une démarche alliant économie, écologie et performance opérationnelle.

    logo de notre partenaire remober

  • Scopes 1, 2 et 3 : l’impact du numérique

    Scopes 1, 2 et 3 : l’impact du numérique

    Une planète entourée des différents éléments numériques générant du CO2

    On parle souvent des Scopes pour évoquer l’impact environnemental de nos sociétés… mais comment s’appliquent-ils au numérique ?

    Comment les Scopes 1, 2 et 3 s’appliquent au numérique et à l’IT ?

    Les bilans carbone sont plus que jamais d’actualité : début 2023, le décret BEGES du ministère de la Transition écologique actualisait et précisait la démarche à réaliser pour les entreprises, afin de mesurer précisément leur empreinte carbone et d’agir en conséquence face aux résultats. Bien que le décret ait remplacé les Scopes par 6 catégories d’émission de GES, elles demeurent la méthode de référence pour déterminer le périmètre d’un bilan GES.

    Mais en termes d’émissions carbone, parle-t ‘on suffisamment du numérique ? En effet, selon une étude publiée le mois dernier par l’ADEME-Arcep, 3 à 4% des émissions de gaz à effet de serre mondiales sont dues au numérique, et ce chiffre pourrait tripler d’ici 2050. Pour agir en faveur d’un numérique responsable et durable, il faut avant tout de chose poser le périmètre de son empreinte numérique. Les Scopes, appliquées au numérique, nous offrent une meilleure compréhension des enjeux mais aussi des leviers d’action à enclencher !

    Les Scopes 1, 2 et 3 : un moyen efficace de catégoriser les émissions de gaz à effet de serre

    Pour rappel, Les Scopes (littéralement “portée” ou “périmètre” en anglais) sont des catégories utilisées pour classer les émissions de gaz à effet de serre des entreprises. En effet, les entreprises comptent (sans surprise) pour beaucoup dans le bilan carbone mondial : déterminer les postes d’émission est la première étape pour agir.

    Un peu d’histoire… Les Scopes d’émission carbone ont été introduites pour la première fois par le Greenhouse Gas (GHG) Protocol, une norme internationale de calcul de l’empreinte carbone des entreprises et des organisations créé à la fin des années 90 par le World Resources Institute et le World Business Council for Sustainable Development.

    Les Scopes correspondent donc à différents périmètres, et sont catégorisés comme suit :

    • Le Scope 1 correspond aux émissions directes provenant de la combustion d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, tourbe). De manière plus générale, le Scope 1 correspond à l’empreinte carbone liée à la fabrication de produits matériels.
    • Le Scope 2 concerne consommation d’énergie d’une entreprise, qu’il s’agisse d’électricité ou de chauffage. Toutes les industries ont besoin d’électricité pour fonctionner, le Scope 2 doit donc systématiquement être calculé.
    • Enfin, le Scope 3 concerne les émissions indirectes et représente souvent la part la plus conséquente d’un bilan GES. Il comprend les émissions générées par les fournisseurs et par les clients au cours du cycle de vie d’un produit ou d’un service.

    Et le Scope 4, alors ?

    Le Scope 4 concerne ce qu’on appelle les “émissions évitées” : il s’agit des émissions de gaz à effet de serre qui auraient été générées par le client ou l’utilisateur final lors de l’utilisation du produit ou du service.

    Au lieu de mesurer les émissions réelles générées, on compare l’impact de la solution proposée à l’alternative la plus probable. En évaluant les émissions évitées, on peut mieux comprendre l’impact environnemental total d’un produit ou d’un service, en prenant en compte les émissions qui sont évitées grâce à l’utilisation de cette solution. Aucune norme internationale ne régit cependant le Scope 4 et il n’est pas encore considéré comme une obligation réglementaire.

    Pollution du numérique : comment les Scopes s’appliquent au numérique

    Encore selon une étude menée par l’ADEME et l’ARCEP, le numérique représente actuellement 2,5% de l’empreinte carbone totale de la France, incluant les phases de fabrication et d’utilisation.

    En effet, les émissions de gaz à effet de serre ne constituent qu’un seul aspect de l’impact environnemental du numérique. Pour prendre en compte l’ensemble de son empreinte écologique, il est nécessaire de considérer les impacts générés tout au long du cycle de vie des équipements numériques, en particulier :

    • La phase de production : la fabrication des terminaux requiert l’utilisation de matériaux : l’extraction de ces derniers demande une grande quantité d’eau et d’énergie, ainsi que l’utilisation de produits chimiques souvent toxiques.
    • La fin de vie du produit : la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques est un autre défi environnemental majeur : selon le Ministère de la Transition Écologique, les DEEE augmentent de 2% par an en moyenne et moins de 40% de ces déchets sont actuellement recyclés en Europe. Lorsque le recyclage est impossible, ces déchets sont souvent exportés à l’étranger et peuvent être déversés dans des décharges à ciel ouvert, avec des risques environnementaux et sanitaires importants pour les populations locales.

    Pour mieux comprendre à quelles échelles le numérique marque son empreinte environnementale et comment agir pour la réduire, la méthode des Scopes peut être appliquée :

    Scope 1 : centres de données et équipement IT

    Le Scope 1 concerne les émissions directes de carbone provenant des centres de données et des équipements informatiques, comme les ordinateurs et les serveurs. Ces équipements nécessitent de l’énergie pour fonctionner, générant ainsi de la chaleur, qui doit souvent être régulée à l’aide de climatiseurs qui consomment également de l’énergie. Cela fait des centres de données des sources importantes d’émissions de gaz à effet de serre.

    Scope 2 : consommation d’électricité

    Le Scope 2 correspond aux émissions indirectes de gaz à effet de serre qui sont principalement liées à la consommation d’électricité nécessaire pour faire fonctionner les équipements informatiques. En effet, la demande croissante en technologies de l’information a conduit à une augmentation de la consommation d’électricité, entraînant des émissions indirectes de gaz à effet de serre liées à la production et à la distribution de cette électricité. Dans le cas de l’Hexagone, le numérique consomme 56 TWh par an en France, ce qui représente 12 % de la consommation électrique et 3 % de la consommation d’énergie finale.

    Scope 3 : fabrication et transport d’équipements

    Enfin, le Scope 3 comprend les émissions indirectes de gaz à effet de serre associées à la fabrication (que nous mentionnons précédemment) et au transport des équipements informatiques, ainsi que la gestion des déchets électroniques. Le Scope 3 du numérique est celui qui génère le plus d’émissions de gaz à effet de serre. En effet, la production de composants électroniques tels que les puces et les disques durs nécessite l’utilisation de matériaux rares et de métaux, qui sont souvent extraits de manière non durable et ont un impact environnemental important. De plus, la fabrication et le transport de ces équipements contribuent également aux émissions de gaz à effet de serre.

    Comment agir sur le numérique à différentes échelles de Scope ?

    Vous avez maintenant perçu l’impact réel (bien qu’invisible) du numérique ! Et après ? Pour lutter efficacement sur l’empreinte carbone du numérique, il est nécessaire d’opter pour la sobriété numérique, et de s’engager dans une démarche Numérique Responsable. Des solutions d’analyse à 360° comme fruggr sont là pour aider les entreprises à mesurer leur empreinte numérique et à prendre ensuite des mesures concrètes et durables pour l’améliorer.

    Voici quelques-unes des actions qu’il est possible de réaliser simplement afin de réduire son impact lors de l’achat ou l’utilisation de biens et services numériques :

    Agir à l’échelle du Scope 1 : mutualisation et optimisation des data centers

    Dans le cas des data centers, il est possible de mutualiser les environnements physiques de production, de désinstaller les infrastructures inutilisées dans les salles d’hébergement ou encore de faire un inventaire matériel afin d’éviter une multiplication inutile des équipements IT.

    De plus, il est possible d’améliorer l’implantation des serveurs en mettant en place un système de Free-cooling et de Free-chilling, de choisir des fournisseurs d’électricité verte et renouvelable (idéalement français) ou encore de demander un reporting GES aux fournisseurs et prestataires. Il est également conseillé de demander la DEP (Déclaration Environnementale du Produit) des équipements achetés.

    Agir à l’échelle du Scope 2 : équipements labellisés et utilisation raisonnée

    Pour réduire l’impact environnemental de votre équipement informatique, vous pouvez choisir des équipements dotés d’écolabels (comme EPEAT) et de labels énergétiques tels que 80 Plus, Energy Star, ou du matériel écoconçu. Activer les options d’économie d’énergie du système d’exploitation de l’ordinateur et de mettre en veille ou d’éteindre les ordinateurs lorsqu’ils ne sont pas utilisés peut est un geste qui peut sembler anodin mais qui aide à la réduction de l’empreinte environnemental de Scope 2.

    Agir à l’achelle du Scope 3 : matériel reconditionné et écoconception

    Afin d’agir sur l’empreinte carbone liée à la fabrication et au transport de nouveaux équipements numériques et terminaux, il est recommandé pour les entreprises d’opter pour du matériel reconditionné lorsqu’elles ont besoin de nouveaux équipements, tels que des ordinateurs ou des imprimantes. De manière plus globale, la réparation du matériel devrait être privilégié au remplacement. Les entreprises peuvent appliquer ces principes en mettant en place une politique d’achats IT responsables.

    De plus, la conception des services numériques doit également être prise en compte dans le Scope 3, car les sites web ont également un impact environnemental et une empreinte carbone (et oui !). Il est donc crucial d’adopter une approche d’écoconception dès le début des projets.

  • Révéler l’empreinte des infrastructures : regard en profondeur sur le numérique

    Révéler l’empreinte des infrastructures : regard en profondeur sur le numérique

    photo d'un datacenter

    Dans un monde de plus en plus connecté et dépendant du numérique, les infrastructures informatiques jouent un rôle vital dans notre quotidien. Que ce soit pour stocker des données, accéder à des services en ligne, ou faciliter la communication à travers le globe, les infrastructures numériques sont devenues indispensables à notre fonctionnement moderne. Cependant, derrière cette apparente virtualité se cache une réalité bien tangible : l’impact environnemental considérable que ces infrastructures engendrent.

    Des centres de données massifs aux réseaux de communication mondiaux, chaque aspect de l’infrastructure numérique nécessite une quantité importante d’énergie et de ressources naturelles, tout en générant des émissions de gaz à effet de serre. Face à cette réalité, il est impératif d’explorer les perspectives à venir et les actions à mettre en place pour atténuer l’impact environnemental du numérique. 

    L’infrastructure, selon l’analyse Fruggr 

    Si on cherche à simplifier la définition du périmètre de l’infrastructure, c’est tout ce qui n’est pas visible, donc tout sauf les terminaux, et qui permet la communication et l’échange de données entre les appareils d’un réseau informatique. Ici, nous prenons en compte deux facteurs : les datacenters (ou centre de données), des géants centralisés abritant des équipements informatiques essentiels au stockage, au traitement et à la gestion des données, et le réseau, dont l’infrastructure repose sur trois piliers : hardware et software. Socle technologique de notre société, l’infrastructure joue des rôles essentiels pour tout domaines : connecter aux serveurs, gérer les données, accéder au web, automatiser les processus, et permettre la collaboration. Un fonctionnement indispensable qui nécessite une consommation d’énergie importante, posant des défis en matière de gestion des ressources. Au cœur de cette architecture : les centres de données, ainsi que le réseau, moins visible mais tout aussi gourmand en énergie. Leur impact environnemental est lourd de conséquences et est malheureusement trop méconnu car ils concernent des éléments « invisibles », immatériels. 

    illustration de différentes utilisation des outils numériques dans le quotidien

    Impacts environnementaux 

    Les datacenters, le cloud, les serveurs sont des éléments centraux dans la chaine opérationnelle de l’IT. Mal dimensionnées, mal utilisées, ces solutions peuvent être très énergivores et donc avoir un impact très fort sur l’environnement. Et lorsque l’on parle de l’impact environnemental des infrastructures, on pense directement aux piliers de l’infrastructure numérique mondiale : les data centers

    Ces centres de données, dont le fonctionnement ininterrompu est essentiel pour de nombreuses industries, consomment une quantité colossale d’électricité (près de 2% de la consommation électrique mondiale !). La France se distingue ainsi en tant que quatrième plus gros détenteur de centres de données avec ses quelques 260 datacenters contribuants entre 4% et 22% à la consommation énergétique totale du pays (étude ADEME et ARCEP). Et pour comprendre cet impact, il est indispensable de privilégier l’analyse du cycle de vie des datas centers pour analyser leur impact tout au long du cycle. 

    Fabrication des datacenters 

    La construction de data centers implique une utilisation massive de métaux rares etune exploitation accrue des ressources naturelles, avec des impacts environnementaux. Ces métaux, cruciaux pour les équipements des data centers, sont souvent extraits dans des conditions de travail déplorables et par des procédés polluants. Ce processus est lié à des problèmes environnementaux majeurs tels que la pollution, la déforestation et la perte de biodiversité. 

    Fonctionnement 

    Une étude de Control Up a révélé que 77 % des serveurs dans les centres de données sont suréquipés, ce qui signifie qu’ils disposent de plus de matériel en fonctionnement que nécessaire. Par conséquent, ils consomment plus d’énergie que ce que les tâches requièrent, contribuant ainsi à une inefficacité énergétique accrue. De plus, certaines entreprises possèdent leurs propres serveurs mais n’en utilisent qu’une partie, ce qui aggrave encore le gaspillage d’énergie. En outre, les data centers fonctionnent en continu, nécessitant une alimentation électrique constante pour éviter la surchauffe et maintenir leur efficacité. Pour garantir leur fonctionnement optimal, il est essentiel de les maintenir à une température appropriée avec des systèmes de refroidissement sophistiqués. 

    Refroidissement 

    Maintenir une température de 20°C dans les datacenters est crucial pour leur fonctionnement. Cependant, leur climatisation consomme beaucoup d’électricité et d’eau, équivalente à la consommation annuelle de milliers de personnes. Cette eau est ensuite évacuée, ajoutant de la pression sur l’approvisionnement en eau et l’environnement. A cela, s’ajoute l’utilisation de produits chimiques polluants et des batteries toxiques. 

    Bâtiment 

    La construction des datacenters consomme beaucoup d’énergies non renouvelables et produit des déchets, aggravant leur empreinte carbone. De plus, leur expansion peut détruire des habitats naturels et modifier les écosystèmes locaux. Ces impacts environnementaux s’étendent au-delà de leur consommation énergétique directe. 

    Quid des réseaux ? 

    Les réseaux numériques, qui consomment beaucoup d’énergie, représentent environ 4 à 13% des émissions en France, selon l’Arcep. Ces réseaux connectent les terminaux des utilisateurs entre eux et aux centres informatiques. Ils se composent principalement des équipements de la « boucle locale » ou du « dernier kilomètre ». Cela inclut 1,1 milliard de box DSL / fibre, 10 millions d’antennes relais (2G à 5G) et environ 200 millions d’autres équipements actifs du réseau WAN (réseau étendu) et LAN (réseau local) dans le monde. Entre 2010 et 2015, nous avons observé le déploiement d’au moins 10 millions d’antennes relais 4G et 5G, s’ajoutant à l’impact des infrastructures réseau existantes, notamment les box DSL / fibre. 

    Il est important de souligner que les réseaux transmettent des informations sur plusieurs milliers de kilomètres, car les centres de données peuvent être situés dans un autre pays, voire sur un autre continent, et consomment donc beaucoup d’énergie. Les opérateurs CDN, qui proposent des réseaux privés, permettent aux informations de voyager plus rapidement sur de grandes distances, tout en optimisant et sécurisant le réseau, mais cela aggrave également l’empreinte du réseau. 

    Quelles sont les perspectives à venir ? 

    Malgré la consommation élevée d’énergie de l’infrastructure numérique actuelle, des alternatives durables sont recherchées. Les tendances incluent l’amélioration de l’efficacité énergétique, l’utilisation d’énergies renouvelables et la conception d’infrastructures éco-responsables pour atténuer l’impact environnemental de la croissance constante des infrastructures numériques. 

    Evolution des technologies d’usage 

    L’utilisation des équipements informatiques évolue avec les années pour s’adapter aux besoins des entreprises, tout en prenant de plus en plus en compte les défis environnementaux. Aujourd’hui, les entreprises ont une multitude de choix pour le stockage et la gestion de leurs données. Deux tendances se démarquent comme des solutions principales : 

    • L’Edge Computing, qui traite les données à la périphérie du réseau, au plus près de leur source, permettant ainsi de réduire les besoins en bande passante lors des transits, notamment entre les différents systèmes où elles seront traitées, analysées, stockées et sauvegardées. 
    • Le Cloud, un modèle qui fournit des services informatiques via internet, permettant d’accéder à des ressources telles que des serveurs, du stockage et des logiciels à la demande, sans avoir besoin de posséder ou de gérer directement l’infrastructure sous-jacente. 

    Il est important de préciser que chaque solution s’adapte à l’utilisation que vous faites de vos données. 

    Délocalisation des data centers 

    Certaines entreprises font le choix de délocaliser leurs data centers pour optimiser leur efficacité énergétique. Une démarche qui doit impérativement prendre en compte le mix énergétique des pays, désignant la combinaison des différentes sources d’énergie utilisées pour répondre aux besoins en électricité et en énergie, telles que le charbon, le gaz naturel, le nucléaire, les énergies renouvelables et autre, d’un pays. Par exemple, Google et Apple ont installé des centres en Norvège et en Suède, profitant des climats froids pour réduire l’usage de climatisation. Microsoft, dans son projet « Natick », a créé un data center sous-marin, utilisant l’eau de mer et une atmosphère d’azote pour maintenir une température basse. 

    Réutilisation de la chaleur 

    Certaines villes réutilisent la chaleur des centres de données pour chauffer les piscines municipales et les entreprises. C’est le cas en Seine-et-Marne, où l’expérimentation a été couronnée de succès. Des entreprises comme Hestiia travaillent également sur des projets de réutilisation de la chaleur. Par exemple, cette entreprise a réussi à créer des radiateurs à partir de la chaleur émise. 

    Quelques petites actions 

    Agir sur l’infrastructure implique de minimiser la consommation d’énergie liée aux centres de données, au cloud, aux serveurs ou au réseau. En fonction de l’existant et du niveau de maturité de l’organisation, différentes actions peuvent être mises en place : 

    • Si votre organisation possède sa propre salle de serveurs : réduisez le nombre de serveurs physiques et remplacez-les par des serveurs virtuels 
    • Migrer les données vers des centres de données qui ont un faible impact environnemental. Cela permet de réduire l’empreinte carbone globale de l’entreprise en minimisant la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre associées aux opérations informatiques. De plus, cela peut contribuer à renforcer l’image de marque de l’entreprise en démontrant son engagement envers la durabilité et la protection de l’environnement. 
    • Rationaliser les baies de stockage en regroupant les données de manière plus efficace, ce qui permettra de diminuer le nombre de serveurs nécessaires, réduire la consommation électrique mais aussi les coûts associés à leur fonctionnement. De plus, cela facilite la gestion des données et leur accès, ce qui améliore l’efficacité opérationnelle du data center 
    • Optimiser la climatisation pour économiser l’énergie et réduire l’empreinte carbone. 
    • Changer les contrats d’électricité pour des contrats d’énergies vertes 
    • Favoriser l’hébergement des données dans des pays où le mix énergétique est faible 
    • Proposer des solutions pour programmer l’extinction des machines virtuelles à des moments précis où elles ne sont pas nécessaires, comme pendant les heures creuses ou les week-ends. 

    Cependant, il est essentiel de comprendre d’où l’on vient pour savoir où l’on va. Nous le répétons souvent, mais la meilleure première approche reste de se faire auditer, ou de mesurer soi-même l’impact des centres de données et du réseau. Certaines solutions, comme Fruggr, le proposent. Notre module infrastructure permet de cartographier l’infrastructure de nos clients, de matérialiser les empreintes associées et de proposer des recommandations pour optimiser les ressources. Et à partir de ces recommandations, il sera possible d’agir à grande échelle pour un numérique plus responsable. 

    Les datacenters et les réseaux sont souvent considérés comme des boîtes noires en termes de consommation d’énergie et d’impact environnemental. Ils nécessitent une transparence totale pour prendre des décisions et mettre en œuvre des actions visant à réduire leur empreinte. Il est essentiel d’éclaircir ce sujet pour comprendre pleinement leur fonctionnement et identifier les opportunités d’amélioration de leur durabilité. Avec une prise de conscience générale et la mise en place d’actions, un changement est possible !

  • Comprendre la double matérialité : Enjeux et impacts au coeur de la RSE

    Comprendre la double matérialité : Enjeux et impacts au coeur de la RSE

    Bannière titre - Comprendre la double matérialité

    Introduite pour la première fois par la directive NFRD en 2019, l’idée de « double matérialité » est au coeur de la nouvelle directive CSRD. Elle y est clairement intégrée et définie comme le critère pour identifier les problèmes de durabilité les plus cruciaux d’une entreprise.

    La double matérialité influence fortement le nouveau rapport de durabilité qui sera progressivement mis en place à partir de 2024. En pratique, les entreprises concernées devront faire une analyse de double matérialité pour déterminer les problèmes de durabilité les plus « pertinents » à inclure dans le rapport final.

    Qu’est-ce que la double matérialité ?

    Définition

    La double matérialité est une méthode comptable qui évalue une entreprise en tenant compte de ses aspects financiers (comme les profits) et de ses impacts sur la durabilité (comme les effets économiques, sociaux et environnementaux). Ce n’est donc pas une approche uniquement financière, car elle comprend également comment l’entreprise affecte la société et l’environnement. On distingue deux aspects :

    • La matérialité simple, qui se concentre sur les aspects financiers. Elle examine comment la durabilité peut influencer positivement (opportunités) ou négativement (risques) les finances de l’entreprise.
    • La matérialité d’impact, qui se concentre sur le social et l’environnement. Elle regarde comment les actions de l’entreprise affectent son environnement économique, social et naturel.

    Cela signifie qu’il est important d’analyser comment une entreprise affecte sa propre performance, son secteur et d’autres systèmes. C’est plus exigeant pour les entreprises, mais plus efficace pour lutter contre la crise environnementale.

    Enjeux

    La liste des enjeux soumis à l’analyse de double matérialité sont disponibles dans les ESRS. On distingue 3 enjeux, eux même déclinés en sous-enjeux :

    • L’enjeu environnemental, avec le changement climatique (ESRS E1) , la pollution (ESRS E2), les ressources aquatiques et marines (ESRS E3), la biodiversité et l’écosystèmes (ESRS E4), ainsi que l’utilisation des ressources et l’économie circulaire (ESRS E5).
    • L’enjeu social, prenant en compte les effectifs de l’entreprise (ESRS S1), les travailleurs au sein de la chaîne de valeur (ESRS S2), les communautés affectées (ESRS S3) ainsi que les consommateurs et utilisateurs (ESRS S4).
    • L’enjeu de gouvernance, qui se traduit principalement par la conduire tes affaires (ESRS G1).

    Matérialité simple VS double matérialité

    La simple matérialité se concentre sur les questions ESG importantes pour la performance financière, en mettant l’accent sur ce qui est le plus pertinent pour une entreprise ou un investissement (on en a d’ailleurs déjà parlé dans notre article sur la stratégie de reporting extra-financier !). Cette approche, appelée « Outside-In« , vise à éviter trop d’informations, permettant aux investisseurs et aux entreprises de se concentrer sur les points clés pour la durabilité et la performance financière.

    Cependant, il y a un conflit entre la simple matérialité et la double matérialité dans la finance durable. La simple matérialité est critiquée pour privilégier le profit à court terme et ne pas tenir compte des impacts externes des activités. En revanche, la double matérialité tient compte de la responsabilité des entreprises envers la société et l’environnement, cherchant à équilibrer les préoccupations internes et externes.

    Les tensions entre ces deux points de vue sont visibles par l’intermédiaire de groupes influents tels que l’International Sustainability Standards Board (ISSB) qui promeut la simple matérialité, et l’Union Européenne avec sa Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) qui défend la double matérialité. Le choix entre ces approches affecte la manière dont les facteurs ESG sont évalués et communiqués dans la finance durable.

    Les détracteurs de la simple matérialité disent qu’elle néglige les impacts sociaux et environnementaux des activités. Ce débat compliqué reflète les tensions actuelles autour de l’évaluation des facteurs ESG, avec des changements futurs dépendant des décisions réglementaires, des préférences des investisseurs, et de notre compréhension des enjeux de durabilité.

    Et si vous adoptiez la double matérialité ?

    L’EFRAG devrait publier prochainement les consignes et les lignes directrices quant à la réalisation de l’analyse en double matérialité. Ce guide devrait définir le degré de précision des enjeux (enjeux, sous-enjeux ou sous-sous-enjeux), sachant que plus l’échelle est fine, plus l’analyse est exploitable. Toutefois, l’organisme a publié, en 2022, une méthodologie pour évaluer le degré de matérialité d’un enjeu, sous la forme d’une grille d’analyse. C’est une première base sur laquelle les entreprises peuvent s’appuyer pour effectuer une analyse de double matérialité efficace et utile, mais il convient également de suivre plusieurs étapes incontournables.

    Identifier et évaluer les enjeux à analyser

    Toujours selon l’EFRAG, l’objectif principal est d’évaluer la double matérialité de chaque enjeu ESRS. Une évaluation qui se fait en fonction de la matérialité de l’impact et de la matérialité financière. La matérialité de l’impact s’évalue selon :

    • La qualité de l’impact (positif ou négatif)
    • Le type d’effet (avéré ou potentiel)
    • La gravité de l’impact, calculée à partir de trois éléments : l’importance de l’impact, son étendue (sur les populations et les territoires) et sa remédiabilité
    • La probabilité d’occurrence

    En parallèle, la matérialité financière est quant à elle évaluée en fonction de :

    • La qualité de l’enjeu (positif ou négatif)
    • L’importance
    • La probabilité d’occurrence

    Chaque enjeu est aussi analysé en fonction de ses impacts, risques et opportunités sur trois horizons temporels : court terme (moins d’un an), moyen terme (entre 1 et 5 ans) et long terme (plus de 5 ans).

    À ce jour, l’entreprise peut utiliser une échelle de notation personnalisée (par exemple, de 1 à 5) pour mesurer l’intensité de l’importance, de l’étendue et de la possibilité de remédiation. Si l’enjeu dépasse un certain seuil, il est considéré comme matériel du point de vue de son impact. Le choix du seuil de matérialité devra être justifié.

    Après cela, l’entreprise doit consolider ses résultats, c’est-à-dire s’assurer que les données ont été pondérées en fonction du nombre de parties prenantes interrogées et de la taille du groupe et de ses filiales (sur la base du chiffre d’affaires ou des équivalents temps plein (ETP)).

    Il est à noter que toutes les entreprises soumises à la CSRD devront obligatoirement communiquer sur les enjeux de l’ESRS 2. Il n’est donc pas nécessaire de les analyser sous l’angle de la double matérialité.

    Identifier et impliquer les parties prenantes

    L’intégration de la double matérialité dans l’analyse des enjeux ESRS nécessite d’entamer le dialogue avec les parties prenantes impactées, de près ou de loin, par les activités de l’entreprise. Bien que la consultation des parties prenantes ne soit pas obligatoire selon la CSRD, elle est vivement recommandée dans le cadre de la matrice de double matérialité. Mais pourquoi impliquer les parties prenantes ?

    • Pour anticiper les controverses potentielles
    • Pour identifier des opportunités liées aux activités de l’entreprise
    • Offrir une perspective plus large sur les enjeux ESG de l’entreprise, permettant de découvrir et d’exploiter des signaux faibles dans l’environnement opérationnel
    • Ajuster la stratégie de l’entreprise en fonction des retours et des préoccupations exprimés.

    Créer sa matrice de double matérialité pour passer à l’action !

    Pour représenter visuellement les résultats de votre évaluation de double matérialité, vous pouvez utiliser une matrice de matérialité qui permettra de hiérarchiser et de visualiser l’importance des différents sujets. En se servant de cette évaluation, votre entreprise pourra orienter sa stratégie et ses actions pour répondre aux problèmes de durabilité les plus cruciaux !

    L’adoption de la double matérialité émerge comme un impératif pour les entreprises cherchant à intégrer des considérations financières et durables dans leur stratégie. Digital4Better, en partenariat avec le bureau de conseil Tenzing, a créé une solution digitale innovante pour simplifier cette analyse complexe, transformant la double matérialité en un outil dynamique de pilotage stratégique. Vous êtes intéressées ? Vous pouvez nous contacter dès maintenant pour en savoir plus !

  • Reconditionnement : Green is the new Back !

    Reconditionnement : Green is the new Back !

    Déjà adopté par 1 français sur 3 selon La Depeche, le reconditionné se voit prendre une dimension nouvelle, où l’état et le prix restent des facteurs clés dans une démarche économique et écologique. Réel opportunité stratégique pour concilier économie et responsabilité environnementale, cette approche flexible et efficiente répond aux besoins spécifiques des entreprises, offrant une solution équilibrée entre performance, coût maîtrisé et engagement écologique. Le reconditionné s’affirme ainsi comme une tendance incontournable dans le secteur B2B.

    Qu’est ce que le reconditionné : définition et état des lieux ?

    À la croisée entre l’occasion et le neuf, le reconditionné se distingue par son processus de remise à neuf d’appareils électroniques préalablement utilisés effectué par des professionnels. Les experts en reconditionnement inspectent, nettoient, réparent et mettent à jour ces appareils pour les remettre sur le marché. Au préalable, ils subissent des tests rigoureux pour garantir leur performance et leur fiabilité, souvent accompagnés d’une garantie pour assurer la tranquillité d’esprit des acheteurs.

    Lorsque vous optez pour un produit reconditionné, il peut présenter trois états distincts :

    • Le “quasi-neuf”, dénué de toute trace d’utilisation, tout en offrant un avantage financier significatif.
    • Le “très bon état”, affichant quelques marques légères d’utilisation, mais conservant ses performances optimales.
    • Le “bon état”, avec des signes d’usure mineurs tels que des rayures ou des impacts, sans pour autant compromettre ses fonctionnalités.

    Le reconditionné offre ainsi l’opportunité de faire une excellente affaire tout en bénéficiant d’un produit qui répond aux standards de qualité du neuf. Et surtout, cette approche permet de donner une seconde vie aux produits, s’inscrivant ainsi dans une démarche responsable en matière de responsabilité sociale et environnementale.

    Dans les coulisses de vos besoins technologiques

    Lorsque les entreprises investissent dans du matériel informatique, tel qu’une flotte de smartphones ou de pc, l’impact sur l’environnement est généralement relégué au second plan. Souvent, les organisations ne réalisent pas pleinement l’empreinte carbone significative associée à l’acquisition de ces équipements essentiels. Les chiffres sont frappants et mettent en évidence l’empreinte carbone considérable associée à la fabrication des outils du quotidien professionnel:

    • En 2018, le monde comptait déjà 15 milliards d’objets connectés, un chiffre qui devrait atteindre 46 milliards d’ici 2030.
    • Le secteur numérique lui-même est responsable de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les ordinateurs et smartphones contribuent à 47 % de ces émissions.
    • La production d’un téléphone neuf, tout le long de sa chaine de création, génère environ 40 kg de CO2.
    • Ce constat alarmant souligne que 75 % des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur numérique sont liées à la fabrication des appareils. Pour répondre à une demande technologique croissante, d’énormes quantités de ressources en eau et de matières premières sont extraites et déplacées à travers le monde.

    Ces achats ne relèvent cependant pas du superflu, mais sont des investissements nécessaires dans le contexte professionnel. En effet, équiper les équipes de manière adéquate fait partie intégrante du fonctionnement quotidien des entreprises. Mais l’industrie technologique, constamment en quête d’innovations, doit impérativement repenser son impact environnemental. Le reconditionné se présente ainsi comme une réponse efficace au enjeux climatiques actuels.

    Smart et Green : pourquoi le reconditionné est un choix durable pour les entreprises ?

    Le reconditionné se positionne comme une option non seulement intelligente sur le plan économique, mais surtout comme un choix durable, bénéfique pour les entreprises engagées dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale. En contribuant à la réduction des déchets électroniques, il offre une seconde vie aux appareils, prolongeant ainsi leur utilité tout en réduisant notre impact sur l’environnement. Opter pour des équipements reconditionnés constitue donc une initiative proactive permettant aux entreprises d’avoir un impact direct sur leur bilan carbone, contribuant ainsi à l’atteinte de leurs objectifs en matière de responsabilité sociétale.

    En 2021, l’ADEME rapportait qu’entre 54 et 110 millions de téléphones, principalement fonctionnels, sont actuellement laissés inexploités dans les tiroirs des française. Face à cette réalité, le marché du reconditionné a connu une croissance significative, avec 3,1 millions de smartphones vendus en France au cours de la même année, marquant une hausse de 20 % par rapport à 2020 et générant un chiffre d’affaires de 800 millions d’euros. Bien que cette progression soit notable, elle demeure modeste en comparaison des 16 millions de smartphones neufs vendus dans le même laps de temps.

    Pour les entreprises, l’impact environnemental du reconditionné revêt une importance particulière lorsqu’on considère, par exemple, le cycle de vie d’un smartphone. L’ADEME souligne que l’acquisition d’un téléphone mobile reconditionné peut réduire son impact annuel sur l’environnement de 55 à 91 %, selon les modèles, par rapport à un modèle neuf. Intégrer des smartphones reconditionnés dans les parcs technologiques des entreprises offre donc une manière tangible de participer à la préservation de la planète tout en permettant aux entreprises de bénéficier de technologies performantes et abordables.

    Décharge d'objets numériques cassés

    Le Reconditionné en Entreprise : Avantages Économiques et Environnementaux

    En entreprise, choisir le reconditionné offre une série d’avantages :

    Budget informatique : des économies non négligeables

    Les produits reconditionnés sont en moyenne 30 à 70 % moins chers que les modèles neufs. Cette alternative offre donc une véritable opportunité de dépenser plus malin sans sacrifier la qualité. Solution durable pour remplacer ou étendre le parc informatique, elle contribue à la responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise. L’amortissement des coûts devient plus efficace, libérant des ressources pour d’autres investissements stratégiques.

    Moteur d’une approche éthique et durable

    L’acquisition d’un téléphone reconditionné offre non seulement l’avantage de réutiliser des matériaux, évitant ainsi l’extraction de nouvelles ressources, mais également de minimiser considérablement l’impact environnemental global. En optant pour le reconditionné, on évite non seulement l’utilisation de nouveaux matériaux, mais on élimine également les incidences carbone et sociales liées à la fabrication. Contrairement aux smartphones neufs qui nécessitent une quantité importante d’énergie pour leur production, les téléphones reconditionnés présentent un avantage écologique majeur en réduisant de manière significative la demande énergétique associée. Ainsi, choisir le reconditionné devient une option véritablement écologique, alliant la réutilisation des matériaux à une empreinte carbone et sociale minimale.

    Enfin, lorsqu’un terminal n’est plus utilisable, vraiment trop ancien ou non fonctionnel, le recyclage devient la dernière option. Cela permet de revaloriser les matériaux et de leur donner une nouvelle vie.

    A savoir : Un smartphone reconditionné à l’étranger, c’est 20 kg de CO2. Mais si votre téléphone mobile a été reconditionné en France, il pèse à peine 9 kg de CO2.

    Gage de valeurs et de fiabilité

    Le reconditionné est encadré et donc totalement transparent. Quand vous achetez votre produit, vous êtes donc informé avec précision de l’état du produit. Par ailleurs, le produit est très souvent garanti, comme un produit neuf.

    Pourquoi ? Car un appareil reconditionné est passé par de nombreux contrôles. Si vous achetez donc un smartphone reconditionné et que celui-ci tombe en panne dans les deux ans, vous êtes couvert !

    Le reconditionné : générateur d’emploi

    Une étude a démontré que d’ici 2030, environ 440 000 personnes pourraient travailler dans le secteur du reconditionné pour réparer et recycler des millions d’objets. Ce nombre important d’emplois ne se limite pas seulement à une perspective quantifiable, mais il se distingue également par sa nature locale. En effet, contrairement à la fabrication qui est souvent externalisée à l’étranger, le reconditionnement génère de nombreux emplois locaux, souvent au sein d’entreprises françaises, voire d’Établissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT). Cette nouvelle économie du reconditionnement a déjà engendré la création de nombreux emplois et promet d’en générer davantage à l’avenir, contribuant ainsi de manière significative au développement économique local et durable.

    Bons plans durables : les fournisseurs stars du reconditionné !

    Dans le paysage florissant du reconditionnement, plusieurs acteurs se démarquent par leur engagement envers la durabilité et leur contribution à l’économie circulaire :

    • Back Market : Leader mondial du reconditionné, Back Market propose une gamme variée d’appareils, des smartphones aux ordinateurs, en passant par les appareils électroménagers. Leur approche transparente et leurs garanties assurent la satisfaction des clients.
    • YesYes : YesYes est une société française de reconditionnement dont les ateliers sont en France. Tous les produits reconditionnés (smartphones, consoles, iPad, …) sont garantis 2 ans. Ils sont livrés avec des accessoires de charge neufs certifiés CE garantis 10 ans.
    • Recommerce : Créée en 2009, l’entreprise est le pionnier français du recommerce, concept favorisant la re-commercialisation des biens d’occasion et s’inscrivant dans la logique de l’économie circulaire.
    Bureau avec plusieurs objets numériques

    Pourquoi nous aussi, on aime le reconditionné ! 

    Chez Fruggr, nous sommes fiers de promouvoir des pratiques durables. Conscients de notre impact environnemental, nous avons intégré l’achat de produits reconditionnés dans nos opérations. Cela nous permet non seulement de réduire notre empreinte écologique, mais aussi de participer à l’économie circulaire en donnant une seconde vie à des appareils électroniques. Cette démarche n’affecte en rien notre quotidien ni nos performances, bien au contraire. C’est un choix en accord avec les valeurs que nous soutenons, favorisant la durabilité et l’innovation tout en contribuant à la préservation de l’environnement.

    En conclusion, choisir le reconditionné va au-delà de l’achat intelligent ; c’est un acte concret pour préserver notre planète. Que ce soit pour des raisons économiques, environnementales ou les deux, le reconditionné offre une alternative viable et responsable pour construire un avenir plus durable.